IVG : Paris en avance sur le Projet de Loi Santé ?

Publié le 13 Sep, 2015

L’examen du projet de loi santé au Sénat débute aujourd’hui (cf. Gènéthique du 9 septembre 2015). Ce projet de loi contenait, avant sa réécriture par la Commission des Affaires Sociales du Sénat de nombreuses dérives bioéthiques, parmi lesquelles une banalisation de l’IVG : suppression du délai de réflexion, pratique de l’IVG instrumentale en centre de santé, possibilité pour les sages-femmes de réaliser des IVG médicamenteuses, levée des restrictions existantes sur l’accès à la contraception d’urgence des élèves du second degré auprès de l’infirmerie scolaire (Consulter ici l’infographie de Gènéthique mise à jour sur les enjeux bioéthiques du projet de loi santé).

 

Dans ce contexte, le Docteur Bernard Jomier, adjoint à la mairie de Paris responsable de la santé s’est rendu au planning familial du 2ème arrondissement « où il a annoncé des mesures pour faciliter l’accès à l’IVG » élaborées au Conseil de Paris. Ces mesures visent notamment « l’amélioration de l’information, du remboursement et de la procédure d’anonymat », « la garantie du libre choix de la technique d’IVG à l’hôpital », et « la création d’un circuit de prise en charge en urgence chez les femmes à la limite du délai légal ».

 

Le Docteur Jomier a également annoncé que l’« extension de la réalisation des IVG médicamenteuses à tous les centres de santé de Paris et Centres de planification et d’éducation familiale (CPEF) est une mesure qui a été votée au Conseil de Paris en mars 2015 et qui prendra effet dès le début de l’automne ».

 

Les professionnels du planning familial ont eux dénoncé « le grand nombre de médecins cherchant à dissuader les femmes désireuses d’avorter », et « les attaques contre l’IVG de plus en plus nombreuses à Paris ». Pour faire face aux demandes d’IVG, ils ont mis en place une « étroite collaboration » entre les plannings familiaux et les 100 médecins généralistes qui pratiquent l’IVG médicamenteuse à Paris.

 

Concernant la suppression du délai de réflexion en discussion avec le projet de loi santé, il leur semble que la question est « dépassée » car « il n’est plus respecté depuis longtemps » : « tout le monde est au courant, même les hôpitaux nous demandent parfois des certificats de la première visite médicale anti datés pour pouvoir gérer la demande et l’urgence ».

Le Quotidien du Médecin (11/09/2015)

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