Le président russe, Vladimir Poutine, a demandé à son gouvernement d’ « améliorer les stratégies de prévention de l’avortement ». Le but poursuivi est de « réduire le nombre de grossesses interrompues » pour « compenser le déclin de la population russe ». Dans ce pays en pleine crise démographique, le taux d’avortement est en effet l’un des plus élevés du monde. Depuis plusieurs années, la Russie fait de la réduction du nombre d’avortements « l’une des principales priorités de sa politique démographique ». En 2011, un délai de réflexion est devenu obligatoire, ainsi qu’une consultation de psychologue. Selon le vice-ministre de la santé, Oleg Salagai, les avortements ont diminué de 30 % depuis cinq ans.
L’ordonnance a été publiée samedi 24 octobre. Le Premier ministre, Mikhail Mishustin, et les responsables régionaux seront chargés de « réévaluer les stratégies de prévention de l’avortement » et d’ « élaborer des mécanismes pour augmenter le financement » des organisations médicales de prévention. La mesure clé de l’ordonnance consiste en « l’amélioration de l’accès à l’assistance juridique, psychologique et médicale », totalement pris en charge. En Russie, l’IVG est dépénalisée jusqu’à la douzième semaine. Elle est possible pendant neuf mois en cas de viol ou d’IMG. Elle est financièrement prise en charge par le système de santé russe.
Source : Moscow Times (27/10/2020)