IVG : la proposition de résolution ne fait pas l’unanimité

Publié le 23 Nov, 2014

C’est mercredi prochain, le 26 novembre, que la proposition de résolution “visant à réaffirmer le droit fondamental à l’interruption volontaire de grossesse” doit faire l’objet d’un vote à l’Assemblée nationale. 

 

Déposée par la député socialiste Catherine Coutelle, la proposition de résolution a été signée par tous les présidents de groupe et “revêt pour ses signataires une valeur symbolique quarante ans jour pour jour après le discours de Simone Veil à l’Assemblée nationale“, précise la journaliste. Mais au sein de l’UMP, elle ne fait pas l’unanimité. 

 

Ainsi, J-F Poisson a précisé que “la signature de Christian Jacob n’engage pas les députés du groupe. Sur ces sujets difficiles, la liberté de conscience et de vote est totale“. Pour Hervé Mariton, soit “ce texte n’a aucune portée juridique et à quoi bon ? [Soit] il en a et cela pose problème“. 

 

Une majorité des élus de droite défend “l’équilibre” du texte d’origine, à savoir, la loi Veil, qui a fait de l’avortement “un acte exceptionnel“. Après la suppression de la notion de “détresse” il y a quelques mois, ils voient, dans cette résolution une tentative de faire de l’interruption volontaire de grossesse “un droit comme un autre“. Ainsi, Xavier Breton précise que “la loi Veil, c’est la reconnaissance d’un droit mais aussi la réaffirmation de la protection de la vie. On ne doit pas ôter un des deux piliers“. Il en est de même pour Philippe Gosselin : “Par petites touches, certains tentent d’aller plus loin et c’est regrettable. Ne mettons pas de querelle là où il n’y en a pas“, ajoute le député UMP. 

 

Une situation que dénonce également l’Eglise de France, par la voix de Mgr Guy de Kerimel, évêque de Grenoble et président d’un groupe de travail sur l’avortement au sein de la Conférence des évêques de France : ce projet de résolution est une “banalisation sans précédent” de l’avortement. La Fondation Jérôme Lejeune a également réagit, et souligné que cette proposition “fait de l’IVG un ‘droit fondamental’ incompatible avec l’article 16 du Code civil qui ‘garantit le respect de l’être humain dès le commencement de sa vie’ “.

 

Le texte de la proposition de résolution est consultable ici. Et pour des éclairages complémentaires, deux experts ont donné des éléments de compréhension à Gènéthique : Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, et Guillaume Bernard, Maître de conférences (HDR) à l’ICES (Institut Catholique d’Etudes Supérieures).

 

La Croix (Céline Rouden) 24/11/2014

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