Dans une interview, Jean-Paul Garraud fait toute la vérité sur son amendement. Il s’explique sur chacun des arguments avancés par les opposants à ce texte.
A ceux qui estiment que l’amendement remettrait en cause la loi sur l’IVG, il déclare « c’est faux. Je m’appuie, au contraire, sur cette loi qui pose comme principe la liberté de choix de la femme. Soit, elle décide d’avorter dans les conditions légales, soit elle décide de mener à terme sa grossesse. Je veux protéger cette femme qui a fait ce choix et qui en est empêchée par la faute caractérisée d’un tiers, faute de conduite d’un chauffard par exemple. »
Il réaffirme que son texte ne donnerait pas un statut au fœtus : « Je ne traite que de la protection de la femme enceinte et non du statut de l’embryon. Un texte existe déjà depuis 1992 (art 223-10 du code pénal) qui prévoit le cas où des coups portés sur une femme entraîneraient l’interruption de sa grossesse. Il est question, là aussi, de la mort du fœtus, et pourtant il n’y a jamais eu de critiques à cette époque sur un éventuel statut juridique de ce fœtus.
Qu’il s’agisse de coups volontaires ou de violences involontaires, cas posé par mon amendement, le résultat est pourtant le même : l’interruption de la grossesse sans le consentement de l’intéressée. »
Enfin Jean-Paul Garraud précise les points suivants : dire que « l’amendement aboutirait à une responsabilité accrue pour les médecins » est faux et dire que «l ’amendement serait inutile, car d’autres solutions juridiques existent » est également faux.
Pour connaître l’argumentation de ces 2 points, consultez en ligne l’interview de Jean-Paul Garraud
Gènéthique 05/12/03