Au Chili, le Sénat est sur le point de finaliser le vote d’un projet de loi qui dépénaliserait l’avortement dans trois situations (cf. Le Chili autorise l’avortement pour trois motifs : risque pour la mère, viol et malformation fœtale et Chili : les sénateurs approuvent un projet de loi dépénalisant l’Ivg). Le Parlement débattait la semaine dernière d’« un programme d’accompagnement des femmes qui auront choisi de garder leur enfant ainsi que sur l’objection de conscience laissée aux soignants ».
A l’origine, le projet de dépénalisation prévoit une clause de conscience, uniquement pour le médecin chirurgien chargé de pratiquer l’IVG : le reste de l’équipe médicale serait astreint à participer à ces actes. Et l’avortement, considéré comme « une prestation de santé légitime », pourrait être pratiqué dans tous les établissements de santé, quelles que soient leurs valeurs.
Certains sénateurs ont proposé de laisser les centres de santé libres de pratiquer ou non l’IVG : « On est en train de fragiliser la liberté de conscience qui a été établie dans notre Constitution ». Un argument que la Ministre de la Femme, Claudia Pascual refuse de prendre en considération.
Institut Européen de Bioéthique (22/06/2017)