L’Italie lance une campagne intitulée « Egg sharing » pour « convaincre les italiennes de donner quelques ovocytes pour les couples touchés par l’infertilité ». Les femmes particulièrement visées par cette campagne sont « les patientes inscrites sur la liste des candidates à la fécondation homologue[1] » : ces femmes qui « subissent déjà des bombardements hormonaux » n’auraient « pas besoin d’être insérées dans de nouveaux protocoles, et s’inscrivent dans la catégorie des ‘bonnes donneuses potentielles’ ».
Outre « le traitement particulièrement stressant pour le corps féminin et décourageant pour une partie des donneuses potentielles », l’absence de compensation économique freinerait les dons des italiennes. Aussi face à la « crise d’ovocytes », le ministre de la Santé italien a « évoqué la possibilité de modifier les critères » pour « inciter les italiennes à ‘offrir’ leurs gamètes ».
Face à la pénurie d’ovocytes, certains centres privés n’hésitent pas à « importer des gamètes de l’étranger » (cf gènéthique du 28 juillet 2015), mais cette pratique entraine « des coûts généralement trop élevés pour les structures publiques ».
Note de Gènéthique : En France, l’Agence de Biomédecine parle également d’ « indemniser » le don de gamètes et a mené début juin une campagne similaire d’encouragement au don de gamètes (cf. Gènéthique du 5 juin et du 8 juin).
[1] La FIV est réalisée avec les gamètes du couple.
Le Quotidien du Médecin (28/08/2015)