Le débat sur l’euthanasie a été relancé en Italie, le 9 février 2010, à l’occasion du premier anniversaire de la mort d’Eluana Englaro, italienne de 38 ans restée dans le coma pendant 17 ans, jusqu’à ce que sa famille obtienne, après une bataille judiciaire, le droit d’interrompre son alimentation et hydratation (Cf. Synthèse de presse du 10/02/09).
Dans une lettre au journal Repubblica, Beppino Englaro, le père d’Eluana a rappelé qu’il souhaitait la constitution d’ "une loi autorisant chacun à laisser un ‘testament de fin de vie’ ". Selon lui, sa fille représente un "symbole de liberté individuelle". Rosy Bindi, députée catholique de gauche et vice-présidente de la chambre des députés a déploré "que la mort d’Eluana soit ‘de nouveau instrumentalisé sur le plan politique‘ par la droite au pouvoir". Dans un message remis aux religieuses qui avait soigné Eluana durant 14 ans dans la clinique de Lecco, au nord de l’Italie, le président Silvio Berlusconi a dit "son amertume et douleur de n’avoir pas pu éviter la mort" de la jeune femme. Domenico Delle Foglie, porte-parole du mouvement contre l’euthanasie Science et Vie a également fait part de son regret "qu’une ‘vie ait été éteinte’ par un simple décret de la magistrature".
Le débat est rouvert alors que la chambre des députés examine un projet de loi, adopté par le Sénat fin mars 2009, qui interdit aux patients en fin de vie de demander l’interruption de leur alimentation et de leur hydratation et qui punit les médecins acceptant de le faire à de lourdes peines de prison.
Romandie News 09/02/10