Le Jerusalem Post rapporte que pour la première fois en Israël, deux patients ont survécu à une transplantation d’organes qui a pu avoir lieu en prélevant des greffons sur un homme décédé après arrêt cardiaque. Les reins du donneur avaient été conservés par le froid pendant deux heures, pour maintenir les organes vivants, le temps de faire les examens nécessaires et d’obtenir l’accord de la famille.
La transplantation après arrêt cardiaque n’est pas nouvelle – elle date des années 1960 – mais elle n’enregistrait que de faibles taux de survie, puisque les organes ne recevaient pas suffisamment d’oxygène lorsque le rythme cardiaque s’arrêtait. C’est pourquoi « jusqu’à récemment les organes étaient prélevés sur des personnes en état de mort cérébrale mais dont le cœur battait encore ». Cependant, les prélèvements sur personnes en état de mort cérébrale ne fait pas l’unanimité en Israël, notamment pour certaines tranches des populations juives.
A l’origine de l’opération, le professeur Jonathan Cohen, spécialiste des soins intensifs à Beilinson (Israël) et conseiller médical auprès du Centre national de transplantation. C’est lui qui a introduit en Israël la technique qui consiste à maintenir vivants les organes prélevés sur des personnes décédées après arrêt cardiaque, après l’avoir étudiée pendant quatre ans en Hollande et en Belgique.
Selon le Pr Jonathan Cohen, la technique pourrait également être utilisée pour d’autres organes comme le foie et les poumons.
Pour le Pr Rafael Beyar, directeur du Centre médical de Rambam, cette transplantation « est une étape importante dans la promotion de la transplantation en Israël. Il est important que le public sache que la solution à la pénurie de reins est entre nos mains. Chacun, dans le respect de l’éthique et de sa religion est invité à prendre sa carte de donneur et exprimer sa volonté de faire un don d’organe à sa mort ».
The Jerusalem Post (Judy Siegel-Itzkovich) 25/08/2014