Israël Nisand, gynécologue obstétricien de Strasbourg, regrette que le projet de loi sur la bioéthique n’ait pas avancé concernant la gestation pour autrui.
"La France manque une occasion de se montrer progressiste" dit-il, "les parlementaires auraient pu, au moins, s’interroger". Pour lui, cela tient à du "conservatisme de certaines élites, qui ne voient pas que la famille a changé".
Il reconnait, tout de même, quelques avancées dans le projet de loi, comme l’autorisation du don d’ovocyte pour les femmes n’ayant pas procréé. Mais cela reste, selon lui "insuffisant pour arrêter définitivement l’achat de gamète à l’étranger".
"J’espère que dans 10 ans, nous rirons de notre frilosité à l’égard de la gestation pour autrui", déclare-il.
Le Quotidien du Médecin (Renée Carton) 08/02/2011