En Irlande, alors que l’avortement est interdit depuis un référendum de 1983 et que cette interdiction a été inscrite dans la constitution irlandaise, le gouvernement irlandais souhaite le remettre en cause. Le projet de loi, qui devrait être soumis au Parlement avant l’été prévoit d’autoriser l’interruption volontaire de grossesse (IVG) “lorsque la vie de la mère est en danger, y compris lorsqu’elle manifeste des idées suicidaires“, et si l’aval de trois médecins est donné.
Pour faire part de leur opposition à ce projet, les évêques publient une newsletter intitulée “Choisis la vie 2013“, destinées aux paroisses, et se sont exprimés à diverses reprises. Début mai, dans une déclaration commune, ils ont précisé que ce projet de loi, s’il était adopté entrainerait “un changement dramatiquement et moralement inacceptable“, et se sont prononcés pour un système de santé qui “assure le respect complet du caractère sacré de la vie pour la mère et pour son enfant à naître“.
L’évêque de Kildare et Leighlin, Mgr Denis Nulty, a quant à lui appelé à “une meilleure prise en charge médicale et psychique, spécialement durant la grossesse où deux vies sont en jeu“. Plus globalement, Mgr Michael Neary, archevêque de Tuam a estimé que la question de l’avortement ne peut être présentée ” ‘de manière simpliste et superficielle’ comme une opposition de l’Eglise contre l’Etat“. Car, a-t-il précisé, “il s’agit de valeurs universelles“, telles que “le droit inviolable à la vie qu’aucun individu ou Etat ne peut modifier ou détruire“.
La croix (Céline Hoyeau) 05/06/2013