En Irlande du nord, les condamnations de deux jeunes femmes qui ont eu recours à l’IVG (cf. Irlande du Nord : Peine de prison avec sursis pour une femme ayant pris des abortifs) « vont encourager les nouveaux députés à faire évoluer la loi », a déclaré Susan McKay, spécialiste de la société nord-irlandaise et ancienne directrice du groupe de défense des droits des femmes NWCI. En effet l’assouplissement de la « législation anti-avortement nord irlandaise bénéficie d’un soutien politique de plus en plus large à quelques jours des élections régionales de jeudi ».
La législation nord-irlandaise actuelle autorise l’avortement si la vie de la mère est en danger. Différents partis ont inséré dans leur programme l’autorisation du recours à l’avortement en cas de viol, d’inceste ou de malformation du fœtus.
Les évêques catholiques ont pour leur part « exhorté les électeurs à ne pas voter pour les candidats favorables à une réforme de la législation anti-avortement ». Dans leur lettre pastorale, ils expliquent : « La question morale n’est pas de savoir si ce qui est proposé est l’avortement ‘sur demande’ ou une forme d’avortement soi-disant ‘limité’. D’un point de vue moral, il n’existe pas d’avortement ‘limité’. L’avortement est toujours la prise délibérée et intentionnelle d’une vie humaine innocente et vulnérable ».
AFP (2/05/2016)