Environ 1% des femmes en âge de procréer “souffrent d’insuffisance ovarienne précoce“, elles “subissent la ménopause avant l’âge de 40 ans“. Leurs ovaires ne produisent plus ou pratiquement plus d’ovocytes et “les chances de tomber enceinte oscillent entre 5 et 10%“.
L’équipe du Pr Kazuhiro Kawamura de la faculté de médecine St Mariana à Kawasaki a procédé à des expérimentations sur une cohorte de 27 volontaires âgées de moins de 40 ans, partant du postulat que “les ovaires de ces patientes contenaient encore des follicules qui pouvaient être réactivés” et donc libérer chaque mois un ovocyte. Pour relancer la production d’ovocytes, les chercheurs ont “prélevé un de leurs ovaires et l’ont tranché, une technique connue pour favoriser la maturation des follicules“. Puis, les tissus ovariens ont “été découpés en petit cubes et soumis à un traitement médicamenteux stimulant“. Enfin, les chercheurs ont effectué une autogreffe consistant à redéposer les cubes dans les trompes de Fallope des patientes. Pour cinq patientes, la croissance des follicules s’est accélérée et a permis d’obtenir des ovocytes sains. Par la suite, les “gamètes ont été collectés et fécondés avec les spermatozoïdes des partenaires des jeunes femmes, comme lors d’une fécondation in vitro classique et les embryons obtenus ont été réimplantés dans l’utérus des patientes“. Selon les résultats, une femme a donné naissance à un petit garçon, une autre a fait une fausse couche et deux autres attendent l’implantation de leurs embryons.
Le taux potentiel de succès par cette méthode est évalué à 30% et les chercheurs envisagent de recourir à cette méthode sur d’autres patientes, notamment des femmes âgées de 40 à 45 ans.
Le Figaro (Pauline Fréour) 02/10/2013