Chaque année, cinq millions de foetus féminins seraient avortés en Inde. C’est pourquoi la Cour suprême s’alarme et tente de renforcer la loi qui interdit depuis 10 ans aux obstétriciens de révéler le sexe du futur bébé.
Dans ce pays, avoir une fille est un “gouffre financier” car au moment de son mariage il faut constituer une dot astronomique sans espoir de retour, la fille “appartenant” ensuite à sa belle famille. Les garçons qui assurent financièrement les vieux jours des parents représentent donc une “valeur sûre”.
C‘est pourquoi les filles victimes d’infanticide, de malnutrition, de privation de soins, d’abandon et de “foeticide” grâce aux appareils à ultrasons restent les moins désirées de la société.
Une récente étude menée par l’Unicef a montré que sur 8000 avortements effectués après détermination du sexe au Maharashtra, 7999 concernaient des foetus féminins!
Le gouvernement tente donc de trouver des solutions à ce fléau. Dans certaines régions, on a créé des maisons d’adoption où les parents peuvent déposer les petites filles. Des ONG, de leur côté tentent de venir en aide aux mères coupables d’infanticide.
La Croix (Vanessa Dougnac) 22/09/03