L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) a indiqué jeudi qu’elle suspendait la mise sur le marché de trois stérilets : Ancora, Novaplus et Sethygyn. Ils feront l’objet d’un rappel dans le circuit de distribution et ne seront plus posés. Une décision de « police sanitaire », explique l’Agence, qui entrera en vigueur le 18 novembre prochain.
En cause, « l’augmentation de cas de rupture lors de leur retrait et d’expulsions spontanées d’une partie ou de la totalité de ces stérilets », explique l’Agence qui met en garde : l’« expulsion de stérilet peut remettre en cause l’efficacité de la contraception et exposer à un risque de grossesse non désirée ».
Si les stérilets ont été posés depuis moins de trois ans, l’Agence ne recommande pas leur retrait pour autant elle conseille aux femmes de « rester attentives aux signes pouvant évoquer une expulsion ». En cas de suspicion d’expulsion du dispositif intra-utérin, l’ANSM suggère d’utiliser « une autre méthode de contraception jusqu’à la consultation d’un professionnel qui s’impose » et, en cas de rapport dans les 5 derniers jours, l’utilisation de la pilule du lendemain (cf. En France, un recours stable à la “contraception d’urgence” ? et Fallait-il encore étendre les conditions de mise à disposition de la pilule du lendemain pour les mineures ?).
Chaque année, 20 000 femmes seraient concernées par la pose d’un de ces stérilets.
Pour aller plus loin :
Les françaises et la contraception
“J’arrête la pilule” : Une remise en cause de la contraception hormonale
AFP (28/11/2019) – ANSM (28/11/2019) – Stérilets Ancora, Novaplus et Sethygyn : réévaluation de la contraception en raison d’un risque d’expulsion et de rupture lors de leur retrait – Point d’information