I-Stem et les cellules embryonnaires

Publié le 16 Oct, 2007

Libération consacre un large dossier au laboratoire I-Stem (Institut des cellules souches pour le traitement et l’étude des maladies monogéniques), premier laboratoire français travaillant sur les cellules souches embryonnaires humaines, récemment inauguré (cf. Synthèse de presse du 17/09/07).

Dirigé par Marc Peschanski, neurobiologiste pionner dans les greffes de neurones fœtaux, I-Stem a pour but de “découvrir des traitements pour des maladies génétiques comme la mucoviscidose, les myopathies, Huntington“. Les chercheurs étudient les cellules souches adultes issues de tissus sains et malades et celles issues d’embryons sains et malades pour tenter de comprendre l’évolution de la maladie et de mettre au point des thérapies.

Marc Peschanski explique ensuite largement l’origine du projet I-Stem : “ce projet m’est venu à l’esprit en 2002. J’avais alors démontré qu’on pouvait améliorer l’état des maladies de Huntington en leur greffant des neurones de fœtus issus d’interruptions de grossesse“. Pour pallier le manque de cellules fœtales disponibles, il pense alors aux cellules souches embryonnaires, qui peuvent être mises en culture et différenciées in vitro – non sans difficultés.

Trois chercheurs, Annelise Bennaceur, Nelly Frydman et Gérard Tachdjian (Inserm), viennent d’obtenir la première lignée française de cellules souches embryonnaires (cf. Synthèse de presse du 08/10/07).

En 2002, la législation française interdit la recherche sur les embryons. Votée en 2004, la révision des lois de bioéthique autorise par dérogation cette recherche sur les embryons dits “surnuméraires”. Le 1er janvier 2005, I-Stem peut ouvrir ses portes. Anselme Perrier, auteur d’une découverte sur la différenciation des cellules souches en neurones, puis Michel Pucéat, qui a montré que les cellules souches embryonnaires humaines pouvaient se différencier en cellules cardiaques dans les cœurs défaillants de rats (cf. Synthèse de presse du 13/06/07), ont rejoint l’équipe d’Evry.

Aujourd’hui, I-Stem dispose de “six lignées de cellules souches embryonnaires normales et deux lignées issues d’un embryon porteur de maladie (Huntington et une myopathie)“.

Doté de 7 millions d’euros en 2005, pour deux ans, I-Stem est soutenu par l’Inserm, l’Association française contre les myopathies (AFM) et l’université d’Evry.

En Californie, la recherche sur les cellules souches embryonnaires devrait recevoir trois milliards de dollars pour 10 ans.

Libération (Corinne Bensimon) 16/10/07

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