Le Syndicat national des gynécologues et obstétriciens de France (Syngof) a appelé les médecins exerçant dans le secteur privé à cesser de pratiquer des accouchements à partir du 1er janvier. Le Syngof entend ainsi dénoncer le “racket” des compagnies d’assurance.
Cette annonce intervient en effet, après la mise en place d’un Groupement temporaire des assureurs médicaux (GTAM) (cf revue de presse du 20/12/02) dont l’objectif est de pallier le retrait de nombreuses compagnies d’assurance rendues inquiètes par la judiciarisation croissante de la médecine.Or ce pool d’assureur entend augmenter en 2003, les cotisations versées par chaque praticien de plus de 70% les faisant passer de 9 150 à 16 200 euros pour l’année.
“Cette augmentation est absolument inacceptable. C’est la raison pour laquelle nous demandons aux gynécologues-obstétriciens de ne plus payer cette prime et donc de ne pas s’assurer. A partir du 1er janvier, ils seront obligés de cesser toutes les activités ayant un risque médico-légal, c’est à dire les accouchements et la chirurgie obstétricale. Et ils devront en conséquence orienter leurs patientes vers les hôpitaux publics” explique le docteur Louis-Marie Cousin, secrétaire général du Syngof.
Lundi le GTAM,avait accepté de baisser 30% de ses tarifs pour l’assurance responsabilité civile des cliniques ayant une activité de gynécologie obstétrique, mais rien n’a été proposé pour l’assurance individuelle des médecins.
Si la crise ne pouvait être évitée, les pouvoirs publics devraient être amenés à réquisitionner des praticiens.
Les professionnels de la naissance en appellent maintenant au ministre de la santé, Jean-François Mattéi et à la Caisse nationale d’assurance maladie qui leur avaient promis une aide via la nouvelle convention entre médecins et sécurité sociale.
La Croix (Pierre Bienvault) 26/12/02 – Le Monde (Sylvia Zappi) 26/12/02 – Le Figaro (Cyrille Louis) 26/12/02 – Le Nouvel Observateur 26/12/02 – Libération (Sandrine Cabut) 25/12/02 – La Croix 27/12/02 – Le Monde (Sandrine Blanchard) 27/12/02 – Le Figaro (Cyrille Louis) 27/12/02 – Libération 27/12/02