Greffe d’utérus : une quatrième transplantation et trois naissances en France

Publié le 2 Juil, 2025

Le 14 juin, une quatrième greffe d’utérus a été effectuée en France à l’hôpital Foch de Suresnes (Hauts-de-Seine). L’intervention, qui a duré près de 18 heures, s’inscrit dans le cadre d’un protocole de recherche autorisant 10 greffes à partir de donneuses vivantes. Dans le monde, moins d’une centaine ont été réalisées jusqu’à présent (cf. Greffes d’utérus : les expérimentations se multiplient).

Agée de 27 ans, « la patiente greffée était atteinte du syndrome de Rokitansky (MRKH), responsable d’une infertilité par agénésie utérine » indique l’hôpital. « La greffe a été réalisée à partir de l’utérus d’une donneuse vivante (sa mère). Tout s’est déroulé comme prévu, les deux patientes se portent bien et sont rentrées à domicile 10 jours plus tard ». « Cette intervention médicale consolide l’espoir pour des patientes nées sans utérus ou présentant une infertilité utérine causée par une hystérectomie ou un utérus non fonctionnel. Elle a mobilisé plus d’une vingtaine de chercheurs et permet des avancées scientifiques significatives dans les domaines de la transplantation et de la reproduction » poursuit le communiqué de l’établissement.

Trois naissances suite aux précédentes greffes

La transplantation a été réalisée par les équipes du Professeur Jean-Marc Ayoubi, chef du service de gynécologie obstétrique et médecine de la reproduction de l’hôpital Foch. Cette même équipe avait déjà effectué en mars 2019, septembre 2022 et octobre 2023 les trois autres greffes d’utérus en France (cf. Première greffe d’utérus en France). Depuis, la première patiente greffée a donné naissance à deux petites filles « en parfaite santé », en 2021 et 2023 (cf. Une troisième greffe d’utérus en France, et une nouvelle naissance). La deuxième a, elle, accouché d’une petite fille en octobre 2023 (cf. Greffe d’utérus : une deuxième transplantation en France).

La nouvelle patiente devra désormais avoir recours à une fécondation in vitro pour espérer une grossesse. Après une ou deux naissances, l’utérus greffé sera retiré afin d’éviter de poursuivre le traitement immunosuppresseur.

 

Source : Radio France, Victor Dhollande (25/06/2025)

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