Greffe d’utérus : où en est la France ?

Publié le 11 Jan, 2017

Autorisé en novembre 2015, un essai clinique de greffe d’utérus est en cours au CHU de Limoges. Le Docteur Pascal Pivert, présent aux journées du Collège national des gynécologues et obstétriciens français est revenu sur l’avancée de cet essai (cf. Greffe d’utérus : un premier essai clinique autorisé en France).

 

Huit femmes ont été sélectionnées, sur les 140 demandes adressées au CHU. Ces demandes proviennent majoritairement (75%) de femmes nées sans utérus du fait d’un syndrome congénital, et 10% de femmes ayant subi une hystérectomie post-partum. Le protocole de l’essai vise des « femmes sans utérus ou utérus non fonctionnel, jeune (25-35 ans) en bonne santé et en couple ». Il est également « réservé aux femmes nullipares ».

 

La procédure inclut « un traitement de fécondation in vitro », réalisé avant la greffe : les « 8 à 10 embryons obtenus» sont ensuite congelés. Le prélèvement sur donneuse vivante comportant un risque hémorragique et présentant une morbimortalité non négligeable, les investigateurs de l’essai français ont « opté pour le prélèvement sur donneuse décédée ».

 

A ce jour, deux femmes inclues dans l’essai en sont au stade où leurs embryons sont congelés et attendent la greffe. Après cette greffe, « pour s’assurer de l’absence de rejet, on attend un an avant d’implanter un embryon ». Si la greffe est rejetée, le greffon doit être retiré, « mais aussi en cas de séparation du couple avant implantation vu la loi régissant les FIV ». A la fin de ce délai d’un an, « on transfère un embryon jusqu’à épuisement des stocks » précise le Docteur Pivert. Enfin, l’accouchement est réalisé par césarienne programmée. L’utérus est extrait au moment de l’accouchement ou dans les huit semaines post-partum.

 

Note de Gènéthique : Don d’organes : opportunité ou opportunisme ?

Le quotidien du médecin, Pascale Solere (12/01/2017)

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