Greffe du rein et inégalité d’accès en France

Publié le 18 Juin, 2013

 Selon une enquête lancée en mars 2012 par des associations de malades et présentée à l’occasion des Etats Généraux du rein, il existerait des inégalités dans la prise en charge des patients atteints d’insuffisance rénale. Le recours, pour pallier rapidement ce défaut de fonctionnalité, est la dialyse qui consiste à “débarrasser le sang des toxines et de l’eau en excès“.
Selon un rapport de la Haute Autorité de Santé (HAS) de septembre 2012, “la greffe du rein serait plus efficace et moins coûteuse” que la dyalise, et selon des études, la qualité de vie des patients meilleure après une transplantation. Mais l’étude menée par les associations de malades révèle que l’accès à la greffe rénale est inégal. En effet, précise l’enquête, “alors que 38 000 malades sont actuellement dyalisés en France, seulement 12 000 d’entre eux sont inscrits sur la LNA [liste nationale d’attente]. En Norvège, 70% des patients dyalisés, tous âges confondus, sont inscrits sur LNA. En France ce taux est deux fois moindre“. Et selon les régions françaises, les patients inscrits auraient un temps d’attente différent: en 2011, ce délai était de 7,4 mois à Poitier, contre 52 mois à Paris Tenon. 

 

Par ailleurs, “les malades réclament plus d’écoute, plus d’empathie, plus d’accompagnement de la part de l’ensemble des professionnels de santé qui s’occupent d’eux, ainsi qu’une prise en compte de la qualité de vie en tant qu’objectif du soin“. Enfin, ils dénoncent une insuffisance dans la prise en charge de la douleur, “pourtant extrêmement fréquente“. 

 

L’enquête termine en évoquant des pistes pour pallier ces inégalités, notamment en augmentant les transplantations rénales à partir de donneurs vivants ainsi que les prélèvements sur donneurs décédés suite à un arrêt cardiaque. Pour le Pr Maryvonne Hourmant, chef du service de néphrologie au CHU de Nantes, “la greffe de donneur vivant est la meilleure des greffes: c’est celle qui marche le mieux et dure le plus longtemps“. En France, le cercle des donneurs vivants a d’ailleurs fait l’objet d’un élargissement: “jusqu’alors limité à la famille et aux conjoints“, la loi de bioéthique du 7 juillet 2011 l’a élargi à tout “proche, justifiant d’un lien affectif et stable depuis au moins deux ans avec le malade“. 

 huffingtonpost.fr 18/06/2013 – metronews.fr (Alexandra Bresson) 18/06/2013 – informationhospitaliere.com (Olivier Frégaville – Arcas) 18/06/2013 – sante.lefigaro.fr (Delphine Chayet) 18/06/2013

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