Des médecins chinois viennent de publier dans la revue Nature [1] les résultats de la transplantation d’un foie de porc génétiquement modifié sur un patient en état de mort cérébrale. L’intervention avait eu lieu il y a un an (cf. Greffe auxiliaire : un patient chinois reçoit un foie de porc).
Pour être greffé, six gènes ont dû être modifiés. L’essai a été interrompu au bout de 10 jours « à la demande de la famille », indiquent les chercheurs de la quatrième université médicale militaire de Xi’an. Ils ont suivi des « directives éthiques strictes », veulent-ils rassurer.
Un « organe relais » ?
Le patient, dont le nom et le sexe n’ont pas été révélés, avait encore son propre foie : il a reçu ce que l’on appelle une « greffe auxiliaire ». Ce type de transplantation pourrait servir d’« organe relais » pour assister le foie existant des personnes malades en attente d’un donneur. Les transplantations de foie sont plus délicates car cet organe remplit plusieurs fonctions différentes, contrairement aux cœurs, par exemple, « qui se contentent de pomper le sang ».
Le foie de porc « a très bien fonctionné » et « a bien sécrété la bile » tout en produisant la « protéine clé » qu’est l’albumine, explique Lin Wang, co-auteur de l’étude. Toutefois, l’organe a produit des quantités de bile et d’albumine « bien inférieures » à celles qu’un foie humain peut produire.
[1] Kai-Shan Tao et al, Gene-modified pig-to-human liver xenotransplantation, Nature (2025). DOI: 10.1038/s41586-025-08799-1
Source : Medical Xpress, Daniel Lawler (26/03/2025)