Par une décision rendue ce jeudi 6 mars, la Haute Cour de Londres a autorisé une jeune femme âgée de 28 ans à utiliser le sperme congelé de son mari défunt et ce, jusqu’à 2023, “afin de lui laisser du temps pour éventuellement concevoir un enfant“.
Son mari, décédé en 2012 à l’âge de 32 ans, “avait congelé son sperme en 2005 avant de subir une radiothérapie” et avait donné son consentement pour “que sa femme […] puisse l’utiliser après sa mort“. Cependant, la HFEA, l’autorité de régulation britannique pour la fertilisation et l’embryologie humaine, avait fixé à avril 2015 “la date au delà de laquelle le sperme devait être détruit et s’opposait à la prolongation du délai de stockage” que réclamait la jeune femme veuve.
A l’HFEA, la jeune femme avançait qu’ “elle n’était pas prête psychologiquement et financièrement à avoir un enfant dès maintenant” et que ce délai “était trop court pour qu’elle puisse envisager une deuxième grossesse“. Un argumentaire qui a été entendu par la Haute Cour puisque celle-ci a précisé que le délai pouvait même être étendu au maximum jusqu’en 2060.
La décision rendue par la Haute Cour est susceptible de recours par l’autorité de régulation britannique pour la fertilisation et l’embryologie humaine.
AFP 06/03/2014