Une équipe de chercheurs de Cardiff et Londres a découvert une enzyme (PLC -zêta) du spermatozoïde qui a un rôle clé dans le déclenchement de la fécondation de l’oeuf. Injectée dans des ovules humains elle déclenche une division embryonnaire jusqu’au stade de blastocyste (4 à 5 jours). Ce blastocyste ne contient que le génome maternel mais peut servir à la fabrication de lignées de cellules embryonnaires. L’exploitation de ces cellules conduirait à pratiquer des allogreffes avec les risques de rejets propres à ce type de greffe. Elle pourrait également améliorer les chances de réussite des fécondations in vitro lorsque la stérilité d’un couple provient de la déficience des spermatozoïdes en enzyme PLC-zêta.
Ndlr : Ce mécanisme de parthénogenèse produit des cellules contenant un génome uniquement féminin. Il ne peut aboutir qu’à des cellules anormales pour deux raisons : il existe un mécanisme appelé "empreinte génomique parentale" qui nécessite une origine féminine et masculine des gènes sous peine d’anomalies. Les gènes provenant tous du même génome, entraîneraient l’apparition de toutes les anomalies récessives du génome en question.
Il est donc de toutes façons indispensable de faire des expérimentations animales très poussées avant d’imaginer une visée thérapeutique humaine.
Le Quotidien du médecin (Bernard Golfier) 14/12/04