Les chercheurs du Roslin Institute à Édimbourg (Écosse), qui ont produit Dolly, la première brebis clonée, auraient réalisé la création de 6 embryons par parthénogenèse (reproduction à partir d’un ovule non fécondé) à partir de 300 ovocytes.
Le but avoué par l’équipe est de pouvoir produire des cellules souches embryonnaires. Ce but n’a pas pu être atteint, même si les embryons se sont développés jusqu’au stade de blastocystes (environ une centaine de cellules).
Le docteur Paul de Souza, le chercheur principal de l’Institut, affirme qu’il n’a jamais eu l’intention d’implanter ces embryons dans l’utérus d’une femme, n’ayant pas l’autorisation gouvernementale nécessaire.
Normalement les ovocytes et les spermatozoïdes contiennent seulement la moitié de l’information génétique, mais les chercheurs ont trouvé une technique qui permet à l’ovocyte de garder toute son information complète, et de la faire évoluer ensuite en embryon.
"Nous sommes capables de trafiquer le processus par lequel l’information génétique est expulsée", dit le Dr de Souza, "de sorte que nous pouvons créer des embryons qui ont un matériel génétique identique à la mère".
Le Dr de Souza affirme que des lignées de cellules souches embryonnaires ont déjà été produites à partir d’embryons de primates issus de parthénogenèse, mais que cela n’a jamais été fait chez l’homme. Il espère non seulement réussir cela avec des ovocytes, mais aussi avec seulement du sperme humain, comme cela se fait déjà chez la souris.
"On peut même mélanger deux spermes différents, si on veut créer un matériel génétique complet", envisage-t-il.
"Il est possible que les lignées issues de ces embryons clonés ne soient pas intéressantes pour la thérapie, ni même pour avoir des modèles de maladies génétiques", reconnaît-il, "mais la thérapie n’est pas le seul objectif. Nous voulons ces lignées pour la recherche".
Independant Online (Steve Connor) 10/09/05 – Le Quotidien du Médecin (Bernard Golfier) 14/09/05