Grande-Bretagne : les hybrides face à la loi

Publié le 15 Juin, 2004

L‘équipe du Pr John Gurdon (un des pionniers du clonage) de l’Université de Cambridge publiait dans une revue scientifique* en septembre 2003 les résultats de son expérience : des noyaux de cellules sanguines humaines étaient fusionnés avec des œufs de grenouilles dans le but de produire des cellules souches.

Bien que Suzi Leather, présidente de la HFEA, autorité traitant de la fécondation humaine et de l’embryologie au Royaume-Uni, confirmait au Times du 31 mai qu’une telle expérimentation n’avait pas besoin de l’autorisation de la HFEA, cette administration a demandé au gouvernement de clarifier son rôle dans la réglementation des expériences impliquant des hybrides humain-animaux afin de préciser les limites de ce qu’elle peut permettre.

Le domaine de compétence de la HFEA s’applique quand il s’agit de réglementer des expériences où des matériaux humains et animaux sont réunis. Selon la loi britannique, l’autorisation gouvernementale n’est requise que si des gamètes humains et animaux sont fusionnés et si l’embryon résultant peut potentiellement se développer pour donner un être humain. Pour John Gurdon, ses travaux ne posent pas de problème éthique puisque ce qu’il n’a produit n’est pas un embryon.

Ce débat a cours alors que la loi sur l’embryologie et la fécondation humaine de 1990 (1990 Human Fertilisation and Embryology Act) doit être révisée.

* A consulter en ligne : J.B. Gurdon et al., "Nuclear reprogramming and stem cell creation," PNAS, 100:11819-11822, September 30, 2003.

The Scientist 02/06/04 – Times 01/06/04

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