Un tribunal de la ville de Krasnoïarsk, en Sibérie, a condamné une jeune Kazakhe de 29 ans, Tamara Yandieva, à une peine de trois ans de prison pour « traite d’êtres humains ». Elle a accouché en 2020 d’un enfant par GPA.
En 2019, la jeune femme est partie au Cambodge pour effectuer le transfert d’embryons avec les parents d’intention. A son retour, elle a signé un contrat avec un centre international de maternité de substitution et d’adoption, Didilia, leur donnant la permission de transférer le bébé à ses parents génétiques en Chine après la naissance, en avril 2020.
L’enquête ne concerne pas seulement Tamara mais la société Didilia. Neuf personnes dont le médecin-chef adjoint du centre périnatal de Krasnoïarsk et quatre mères porteuses, sont accusées d’avoir donné naissance à des bébés pour des citoyens étrangers en échange d’argent.
Pour l’avocate de la mère porteuse condamnée, Lyudmila Aivar, le verdict est illégal. Elle prévoit de faire appel. La gestation pour autrui est légale en Russie mais, au printemps dernier, la Douma a approuvé en première lecture un projet de loi interdisant la maternité de substitution pour les étrangers (cf. Russie : vers l’interdiction de la GPA pour les étrangers ?).
Source : The Moscow Times (27/07/2022)