Un médecin de l’hôpital de Douai doit comparaitre ce mardi devant le tribunal de Douai : il est soupçonné d’avoir eu recours à une mère porteuse. Les charges retenues contre lui sont « simulation ayant entraîné une atteinte à l’état civil de l’enfant, faux et usage de faux en écriture publique, déclaration fausse ou incomplète pour obtenir d’un organisme de protection sociale des allocations ou protections indues ».
Deux fausses déclarations à l’état civil
En 2023, alors qu’il vit avec une femme dans la Somme, le praticien dort chez son ancienne épouse lorsqu’il est de garde le week-end. A la fin de l’année, la femme avec laquelle il vit tombe enceinte et le médecin effectue une pré-reconnaissance de paternité à la mairie de Villeneuve d’Ascq. Pour la mère, il fournit le nom de son ancienne compagne.
Le bébé voit le jour au mois d’août 2024 dans une maternité privée de Villeneuve d’Ascq. L’homme déclare sa naissance dans une autre mairie de quartier de la ville et donne une fois de plus le nom de son ex-épouse comme étant celui de la mère. Un employé de mairie pris de doute demande à la maternité le registre des naissances et « l’incohérence » est découverte.
Les deux femmes hors de cause
Placé en garde à vue le praticien ne parvient pas à expliquer ce qu’il a fait. Aucun membre de son entourage n’était au courant de sa récente paternité. Son ancienne conjointe ignorait tout d’une nouvelle compagne et les deux femmes ont été « mises hors de cause ». « L’une des pistes explorées, est celle d’une volonté de fuite du médecin avec l’enfant vers l’Algérie », dont il possède également la nationalité.
L’enfant vit actuellement avec sa mère. L’ordre des médecins s’est constitué partie civile dans cette affaire.
Source : ici Nord, Louise Forbin, Antoine Barège (23/03/2025)