Le ministère de la Santé du Cambodge ayant interdit le recours aux mères porteuses (cf. Après l’Inde et la Thaïlande, le Cambodge interdit la GPA), le ministre de l’intérieur avait déclaré une « amnistie de substitution » jusqu’à la date butoir du 8 janvier 2018. Les mères porteuses ayant accouché avant ce délai et ayant confié le bébé aux parents d’intentions, n’ont pas été poursuivies.
Désormais, toute femme pratiquant la GPA sera poursuivie pénalement. En effet, la loi cambodgienne prévoit que la femme qui donne naissance à l’enfant est désignée comme sa mère. Abandonner son enfant est considéré comme un viol de la responsabilité de la mère, a fortiori si elle est impliquée dans la vente de son propre enfant. Selon la loi, « une personne qui vent, achète ou échange une autre personne sera punie d’emprisonnement de deux à cinq ans ». La peine peut aller jusqu’à 15 ans si la personne est « vendue en adoption », voir « jusque 20 ans si la victime est mineure ».
Pour autant, bien qu’illégale, la gestation pour autrui est toujours pratiquée. La majorité des mères porteuses cambodgiennes actuelles sont laissées dans l’ignorance de la loi et des risques qu’elles encourent.
The Phnom Penh Post, Yon Sineat, Kong Meta and Erin Handley (10/01/2018)