Gestation pour autrui, avec ou sans lien génétique : 2 modalités d’une même réalité

Publié le 18 Mar, 2025

Alors que des témoignages viennent dénoncer la GPA « de l’intérieur », que ce soit celui d’Olivia Maurel née via une maternité de substitution (cf. Olivia Maurel née par GPA : « Il n’y a pas et il n’existera jamais de GPA dite “éthique” »)[1], ou celui de Julie [2] qui, après avoir été mère porteuse, dénonce cette pratique [3], certains arguent qu’il faudrait distinguer entre « procréation pour autrui » (PPA)[4] et « gestation par autrui » (GPA). La différence étant que dans la « procréation pour autrui » la mère porteuse fournit également ses ovocytes. Pour ces militants de la GPA, là seulement résiderait le problème. Analyse et décryptage de Julie.

Historiques, biologiques ou encore juridiques, les arguments qui démontrent que distinguer entre GPA et PPA est fallacieux sont de différentes natures.

Des arguments historiques

Jusqu’à très récemment (années 2000), la GPA « traditionnelle », baptisée par certains « procréation pour autrui », était la seule forme de GPA qui existait, et le terme de « gestation pour autrui » a été employé dès les années 70 [5]. Décréter que cette forme de GPA n’en est pas une, au motif qu’il existe aujourd’hui une autre forme de GPA (parfois dite « gestationnelle »[6]), qui n’était pas encore pratiquée lorsqu’est née Olivia Maurel, est tout simplement anachronique. C’est transposer aux années 80 une distinction – GPA « traditionnelle » versus « gestationnelle » – qui n’existait tout simplement pas à l’époque. La démarche de commande et d’achat d’enfant (du côté des « parents d’intention »), la démarche de cession d’enfant (du côté de la mère porteuse) sont, quant à elles, identiques dans ces deux formes de GPA.

La GPA « gestationnelle », par laquelle une mère porteuse accepte de se faire féconder pour porter un embryon qui n’est pas le sien, au moyen d’un traitement hormonal lourd visant à préparer son corps à une grossesse allogène [7], est une invention très récente. Elle est la conséquence des « progrès » scientifiques et techniques en matière de fécondation in vitro (FIV). Elle a été expérimentée pour la première fois avec succès en 1985, puis généralisée dans les années 2000 seulement par les agences qui pratiquent ce commerce des corps. Toutefois, les partisans de la GPA entendent légitimer cette pratique au moyen de plusieurs arguments. L’un de ceux-ci est sa prétendue ancestralité. La GPA serait « acceptable » parce que pratiquée depuis la nuit des temps, dans telle et telle culture antique (les Babyloniens, les Egyptiens, les Grecs, les Romains)[8] – où la mère porteuse est d’ailleurs toujours qualifiée de mère, et ne perd jamais ce statut, quand bien même une deuxième mère est assignée à l’enfant [9]. La référence-phare est la Bible et l’histoire de la servante d’Abraham, Agar, fécondée par son maître parce que son épouse Sarah était stérile. La comparaison avec une servante [10] antique, qui d’ailleurs a élevé son fils Ismaël puis été chassée avec lui, laisse songeur… mais démontre bien le statut de soumission auquel les partisans de la GPA entendent assigner à la mère porteuse. Or c’est bien à des GPA « traditionnelles » qu’il est fait référence. Il est ainsi contradictoire, sinon malhonnête intellectuellement, de revendiquer la GPA « traditionnelle » comme immémoriale… tout en l’invalidant, en niant qu’il s’agisse d’une GPA, afin de dénigrer le témoignage d’Olivia Maurel.

Des arguments biologiques

La gestation pour autrui « traditionnelle » se définit comme un double processus : à la fois procréation et gestation. Le fait qu’il y ait procréation ne supprime pas le fait qu’il y ait aussi gestation, puis cession du bébé dès sa naissance.

Il n’y a pas procréation dans le corps de la femme sans qu’elle ne soit suivie d’une gestation. En effet, en quoi consisterait une « simple » procréation pour autrui stricto sensu ? Une fois l’embryon fécondé à l’intérieur des trompes ou de l’utérus de la procréatrice, un gynécologue viendrait extraire ce fragile blastocyte ou embryon, puis l’implanterait dans le corps d’une autre femme (mère porteuse, ou mère d’intention gestatrice), qui se chargerait d’effectuer la gestation, après avoir reçu un traitement hormonal visant à singer un début de grossesse et à faire accepter à son utérus un embryon qui n’est pas le sien. Cette pratique n’existe pas et n’a jamais existé à notre connaissance.

La « procréation pour autrui », n’est jamais qu’une « simple » PPA : elle s’accompagne toujours d’une « gestation pour autrui » en sus. On attend toujours de la « procréatrice » qu’elle soit aussi gestatrice. L’acronyme PPA est donc trompeur et réducteur. En toute rigueur, on devrait parler de PGPA, procréation et gestation pour autrui, qui se distinguerait alors de la « simple » GPA.

En tout état de cause, ces subtilités reflètent le point de vue des adultes – commanditaires et mère porteuse. Du point de vue de l’enfant, l’arrachement à sa mère reste un fait constitutif de la GPA, qu’elle soit « traditionnelle » ou non. Cette séparation est imprévue, imprévisible et incompréhensible. Son vécu à lui, bébé, c’est d’être séparé de sa mère biologique pour être cédé à des inconnus qui entendent la remplacer. Mère biologique parce que celle en qui il s’est développé, celle qui l’a accouché, la seule qu’il connaît. A sa naissance, peu importe au bébé qu’elle soit ou non sa mère génétique [11].

Des arguments juridiques

En France, le code civil nomme certes séparément ces deux pratiques, mais c’est pour les interdire toutes les deux. L’article 16-7 du code civil dispose : « Toute convention portant sur la procréation ou la gestation pour le compte d’autrui est nulle ». Le but de cette formulation quelque peu redondante est « d’inclure les différentes modalités de la pratique » et, en droit, l’expression gestation pour autrui « vise cependant les deux situations, qui comportent toutes les deux ce rôle de gestatrice de la femme, lequel constitue la prestation minimale commune aux différentes modalités par lesquelles une femme porte un enfant pour le compte d’autrui »[12].

Le code pénal, quant à lui, ne fait pas de distinction. L’article 227-12 stipule que « le fait de provoquer soit dans un but lucratif, soit par don, promesse, menace ou abus d’autorité, les parents ou l’un d’entre eux à abandonner un enfant né ou à naître est puni de six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende ».

Les décisions de justice, que ce soit celles de la Cour de cassation ou de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), n’emploient d’ailleurs qu’un seul terme, celui de gestation pour autrui, que la mère porteuse ait fourni l’ovule ou non. Le terme anglais est lui-même unique, pour les différentes modalités, à savoir « surrogacy ».

Aussi, distinguer la PPA de la GPA ne présente aucun intérêt d’un point de vue juridique.

Des arguments pratiques

A l’échelle mondiale, les deux formes de GPA sont pratiquées : la GPA « traditionnelle » est loin d’avoir disparu et d’avoir été remplacée par la GPA « gestationnelle », y compris aux Etats-Unis, pays de la soi-disant GPA modèle et encadrée, mais qui est aussi le pays où la pratique se révèle la plus onéreuse.

On peut aller jusqu’à affirmer que la GPA « traditionnelle » est désormais la « GPA des pauvres », qu’elle soit d’ailleurs pratiquée dans un pays riche ou non [13]. En effet, elle permet de se passer d’un grand nombre d’étapes et intermédiaires qu’il aurait fallu rémunérer : nul besoin de cliniques, de médecins pour procéder au traitement hormonal d’une donneuse/vendeuse d’ovocytes, pour effectuer une ponction ovarienne, congeler les ovocytes, faire voyager les ovocytes d’une clinique à l’autre, éventuellement congeler le sperme, l’envoyer dans une clinique, effectuer une FIV, congeler les embryons, faire voyager les embryons d’une clinique à l’autre, procéder au traitement hormonal de la mère porteuse. Elle revient ainsi bien moins cher aux clients commanditaires.

S’ils connaissent déjà la mère porteuse et si celle-ci « travaille » en indépendante, ils peuvent même se passer d’agence. Lorsque la GPA est pratiquée en famille ou entre amis, c’est la GPA « traditionnelle » qui est communément réalisée, parce qu’elle est beaucoup plus aisée à mettre en œuvre et bon marché. Cela mène à une configuration sociale bien différente de celles des agences commerciales internationales, et ne va pas sans poser d’autres types de problèmes, notamment au sein de la famille.

Des arguments psychologiques : une maternité fragmentée

On l’a dit, la séparation mère-enfant reste le fondement de la GPA, quel que soit son type. Dans le premier cas, c’est de sa mère génétique et biologique/de naissance que l’enfant est séparé, ce qui est très cruel parce qu’elle est en quelque sorte sa « mère totale ». On lui impose alors une deuxième mère, une mère sociale – ou pas de mère du tout, si le bébé est cédé à un ou deux hommes. Le fait de scinder ainsi les parents en deux catégories rappelle le cas de l’adoption (avec l’opposition mère biologique – mère adoptive), mais ne rend pas pour autant acceptable la GPA. En effet, l’adoption vise à réparer un accident de la vie, lorsque les parents biologiques sont absents, décédés ou dans l’incapacité d’élever leur enfant – et l’on sait quel traumatisme cela peut représenter pour ces enfants [14]. La GPA planifie au contraire cet accident, cet abandon ou cet arrachement. Ce qui est parfaitement irresponsable et contraire à l’intérêt de l’enfant (cf. GPA, adoption : des blessures similaires, des pratiques comparables ?).

Dans le deuxième cas, celui de la GPA « gestationnelle », on brise la mère en deux (mère génétique ayant fourni ses ovocytes, et mère de naissance ayant porté et accouché), voire en trois si une mère adoptive, sociale, a commandité son existence. Comment l’enfant peut-il construire son identité, quelles sont ses racines si sa filiation est à ce point pulvérisée du côté maternel – et rien n’empêche qu’elle le soit aussi du côté paternel, où le père adoptif, social, peut avoir eu recours à un achat de spermatozoïdes. De ce point de vue des origines et de la filiation, la GPA « gestationnelle » est encore plus cruelle envers l’enfant.

Des arguments psychologiques…

On peut penser que, du point de vue de la mère porteuse, il est pire de céder son enfant à la naissance, lorsqu’il s’agit de son propre enfant génétique. Et en effet, céder son propre enfant biologique à la naissance est l’une des choses les plus cruelles qui soit, pour la mère comme pour l’enfant – qu’il y ait ou non rémunération du « travail » ainsi accompli. De ce point de vue, la GPA « traditionnelle » est encore plus cruelle envers la mère et c’est pourquoi nombre de mères porteuses « traditionnelles » ne sortent pas indemnes de leur GPA, loin s’en faut [15].

Pour les mères porteuses « uniquement » « gestationnelles », savoir qu’elles n’ont pas de lien génétique avec l’enfant peut les aider à moins souffrir de la séparation, et à se donner bonne conscience. Mais, d’une part, ce n’est pas vrai pour toutes, car il s’agit d’une démarche purement intellectuelle. Même sans lien génétique, la femme qui porte un enfant le vit dans sa chair : son corps est enceint, et développe toutes les hormones de la grossesse. Le bébé bouge en elle et elle le sent, elle accouche ce bébé, a une montée de lait en post-partum. Les études sur le micro-chimérisme montrent qu’elle portera en elle, dans son sang, des cellules de ce bébé (cf. Microchimérisme : « Nous nous construisons d’emblée par et avec les autres »). Elle reste une femelle mammifère qui porte et met bas son petit : elle reste la mère de naissance de l’enfant, soumise au même processus physiologique, et notamment hormonal, que n’importe quelle autre. Comme le bébé, son corps ne se soucie pas du fait que l’embryon ne soit pas issu de ses gamètes, à partir du moment où elle a justement subi un traitement hormonal visant à faire accepter à son utérus la présence d’un embryon « étranger ». C’est pourquoi nombre de mères porteuses « gestationnelles » ne sortent pas indemnes de leur GPA elles non plus, loin s’en faut [16].

En outre, ce que les promoteurs de la GPA ne voient pas – ou font mine d’ignorer – c’est que la stratégie de dissociation psychologique mise en place afin de ne pas souffrir est exactement la même [17].

… ou des arguties pour se donner bonne conscience ?

Finalement, cette distinction entre PPA et GPA arrange surtout les commanditaires. C’est surtout eux qui se donnent bonne conscience en établissant cette distinction. Elle leur permet de se bercer d’illusions et monter de toutes pièces un récit merveilleux :

  • La mère porteuse ne serait pas la « vraie » mère de l’enfant, et d’ailleurs pas une mère du tout (mais une « porteuse de vie », comme a pu décréter fièrement une star de la télé ayant commandité et acheté un enfant en Colombie [18]). Voilà pourquoi elle ne peut pas souffrir de la séparation : la mère porteuse ne ressentirait pas – et ne pourrait pas ressentir – d’attachement à l’enfant, puisqu’il ne serait pas son « véritable » enfant.
  • Ils ne commettent pas cet acte barbare qui consiste à arracher un bébé à sa mère à la naissance. Voilà pourquoi le bébé ne devrait pas souffrir de la séparation.
  • Ils ne font que « reprendre », en quelque sorte « réceptionner », un bébé qui est déjà le leur avant même d’exister.

Cette distinction arrange également les agences et autres protagonistes du business autour de la GPA. En prétendant la rendre acceptable, lui donnant un vernis « éthique », elle permet de mieux la vendre, et de la rendre légale dans bien des pays – l’Irlande en 2024, par exemple (cf. Irlande : l’Oireachtas adopte un projet de loi sur la GPA).

Pourtant, en matière d’éthique, la GPA « gestationnelle » est quasiment toujours plus condamnable puisqu’elle implique d’utiliser une deuxième femme. A l’exception des cas où une femme figure parmi les commanditaires et fournit ses propres ovocytes, ce type de GPA implique d’utiliser une autre femme que la mère porteuse : la donneuse (en général vendeuse) d’ovocytes. Cette femme subit un traitement hormonal dangereux et une chirurgie visant à permettre le prélèvement de ses gamètes [19], alors qu’elle est fertile et en parfaite santé (raisons précisément pour lesquelles on la recrute !) – traitement donc pour elle inutile et qui montre à quel point la médecine s’est là dévoyée de sa raison d’être : guérir. Il s’agit d’une autre personne dont on exploite le corps, quasiment exclusivement contre rémunération : il est donc question de vente et achat de gamètes. La GPA « gestationnelle » exploite et loue le corps de deux femmes au lieu d’une : quoi de plus éthique !

Un point commun : une pratique contre-nature

La GPA « gestationnelle » est une absurdité sur le plan physiologique : faire porter à un mammifère femelle un fœtus qui n’est pas issu de ses gamètes. Il s’agit d’une pratique absolument contre-nature qui met en danger la mère porteuse (cf. GPA : une pratique à risque pour la santé de la mère porteuse).

La GPA « gestationnelle » représente un cache-sexe pour faire croire que la mère porteuse n’est pas la mère, mais une simple « femme porteuse » et accoucheuse. Il s’agit d’un déni de réalité car, chez les mammifères, la femelle qui porte et donne naissance à son petit est toujours la mère. Elle sécrète les hormones de l’attachement, qui la lient à son fœtus/nouveau-né, qui lui est irrémédiablement attaché. Les commanditaires nient l’importance de la physiologie.

L’absence de lien génétique est « sacralisée » pour nier à la mère porteuse le statut de mère. Ceci n’est pas sans contradiction car le statut de mère est également nié à la mère porteuse « traditionnelle », alors même qu’elle est la mère génétique, de même qu’à la fournisseuse d’ovocyte, alors même qu’elle aussi est la mère génétique.

Les promoteurs de la pratique affirment que ce qui fonde la parentalité, c’est la volonté, c’est l’amour, c’est l’intention : la mère porteuse ne leur « donne » pas l’enfant à la naissance, mais le leur « rend », parce qu’il était le « leur » avant de naître, parce que ce sont eux qui ont commandité son existence. Ils affirment que le fait d’avoir désiré et planifié l’enfant fait d’eux les seuls et uniques parents. Mais si la génétique n’avait à ce point pas d’importance, pourquoi ces commanditaires ne se tournent-ils pas vers l’adoption, au lieu de la GPA, une pratique compliquée, chère et illégale dans de nombreux pays ? C’est bien qu’ils considèrent la génétique comme un fondement de la parentalité[20]. Pourquoi les commanditaires veulent-ils toujours un enfant issu de leurs propres gamètes, dès que c’est possible pour eux ? Si la génétique n’importe pas, alors pourquoi le lien biologique paternel est-il immanquablement brandi pour obtenir des documents d’identité français pour l’enfant, et mettre la France devant le fait accompli de se rendre ainsi complice de la GPA subie par l’enfant, au mépris de la loi qui interdit la GPA sur notre territoire ?

Louer ou utiliser le corps d’une femme (ou de deux femmes !) n’est jamais éthique. La distinction entre mère porteuse et mère porteuse génétique n’est pas pertinente. « Traditionnelle » ou non, la GPA doit être tout autant combattue. Elle n’est pas dans l’intérêt de l’enfant et ne pourra jamais l’être, quels que soient les artifices dans lesquels on cherche à enrober la réalité : la commande d’un enfant, son arrachement à sa mère de naissance et la privation de sa filiation.

 

[1] Olivia Maurel est l’autrice d’Où es-tu, maman ?, qui vient de paraitre aux éditions du Rocher. Voir également l’interview du Figaro, Olivia Maurel, née de GPA : vers un #MeToo des mères porteuses ? (08/03/2025).

[2] Son prénom a été modifié.

[3] Le Figaro, « J’ai voulu prêter mon corps » : les désillusions d’une mère porteuse privée de son enfant après une « GPA altruiste », Paul Sugy (01/02/2025).

[4] Aussi appelée GPA « traditionnelle ».

[5] Environ 25 000 femmes américaines auraient donné naissance à un enfant dans le cadre d’une GPA depuis la fin des années 1970 d’après une étude publiée en 2008 : Elly Teman, « The Social Construction of Surrogacy Research: An Anthropological Critique of the Psychosocial Scholarship on Surrogate Motherhood », Social Science & Medicine, vol. 67, no 7,‎ 2008, pages 1104 à 1112.

[6] On notera la redondance de l’expression « gestation pour autrui gestationnelle ».

[7] Cf. Velez MP, Ivanova M, Shellenberger J, Pudwell J, Ray JG. Severe Maternal and Neonatal Morbidity Among Gestational Carriers : A Cohort Study. Ann Intern Med. 2024 Nov;177(11):1482-1488. doi: 10.7326/M24-0417. Epub 2024 Sep 24. Erratum in: Ann Intern Med. 2025 Feb 18. doi: 10.7326/ANNALS-25-00347. PMID: 39312777 cité par ESHRE, Gestational carriers face higher health risks during pregnancy compared to IVF and natural conceptions, new study shows (08/07/2024)

[8] Caroline Mécary, La GPA ; données et plaidoyers, pages 5 à 15 (éditions Dalloz, 2019), ou encore PMA et GPA (éditions Que sais-je, 2022).

[9] De nombreuses autrices ont démontré l’inanité de cette comparaison entre la GPA « moderne » pratiquée à notre époque malade et ces pratiques antiques de maternité. En langue française, voir notamment le chapitre « La GPA devant la Bible » de Marie Balmary, dans Les marchés de la maternité, dirigé par Martine Segalen et Nicole Athéa, Odile Jacob, 2021. Ainsi que le chapitre « Fantasmes » dédié à ces cultures antiques dans GPA – Le grand bluff de Céline Revel-Dumas, pages 13 à 70 (Editions du Cerf, 2021), mais aussi GPA – Le grande manipulation de Michèle Luga, pages 13 à 20 (FYP Editions, 2021). En ce qui concerne la pratique soi-disant ancestrale au Japon, voir l’article « Les “servantes écarlates” en Asie, la pratique ancestrale des grossesses sous contrat », dans le livre collectif Ventres à louer, une critique féministe de la GPA, éditions L’Echappée, 2022, pages 113-126.

[10] Cela n’est pas sans rappeler le vieux débat romain sur l’enfant de l’esclave et son statut filial. Doit appartenir à l’usufruitier, c’est-à-dire au maître, ou au nu-propriétaire, c’est-à-dire à la mère ? (voir Muriel Fabre-Magnan, La gestation pour autrui – Fictions et réalité, Fayard, 2013, pages 34 à 36. Voir aussi le chapitre « Un prolétariat reproductif », pages 97 à 119).

Berta O. García analyse cette « filiation » entre la GPA moderne et l’exploitation reproductive des femmes esclaves dans son article « Casting d’esclaves – hier et aujourd’hui », dans Ventres à louer, une critique féministe de la GPA, pages 127-132.

[11] Cf. le livre d’Anne Schaub-Thomas, Un cri secret d’enfant (Les acteurs du savoir, 2017). Voir également le chapitre « L’enfant a un instinct maternel », pages 275 à 289 de GPA – Le grand bluff).

[12] « Gestation pour autrui », étude in Dictionnaire permanent santé, bioéthique, biotechnologies, Éditions législatives, 2025.

[13] Tel ce célibataire anglais homosexuel qui a fait vivre la mère porteuse chez lui durant la grossesse (cf. LGBTQ Nation, This single gay dad invited his surrogate to live with him during her pregnancy, Molly Sprayregen (08/03/2025)).

[14] Cf. Catherine Lynch, « L’expérience néonatale : ce que l’adoption peut nous apprendre », dans Ventres à louer, une critique féministe de la GPA, pages 274-294.

[15] J’en ai témoigné à plusieurs reprises (cf. JDD, GPA «altruiste» : le piège qui brise des vies, Humbert Angleys (21/02/2025) ou La Clef, Une histoire de GPA, d’altruisme et d’injustice (17/02/2025)).

D’autres témoignages de mères porteuses traditionnels sont issus des Etats-Unis (cf. CNE, Gloria was a surrogate mother: I felt used like a slave, Lennart Nijenhuis (30/08/2024)) ou HuffPost, I Chose To Be A Surrogate Mother. I Didn’t Know It Would Break My Heart, Lindsay Curtis (09/08/2018)).

Voir aussi l’article d’Ahmari Tehran H. et al. « Emotional experiences in surrogate mothers: A qualitative study ». Iran J Reprod Med. 2014, 12(7), pages 471 à 80.

[16] Voir le témoignage d’une mère porteuse gestationnelle au Royaume-Uni (cf. Crónica libre, La experiencia devastadora de una madre subrogada, Berta O. García (25/11/2024)) ou le témoignage d’une GPA gestationnelle clandestine réalisée en France, dans le livre ou GPA ou l’abandon sur ordonnance, Myriam Szejer, René Frydman, et al., Gallimard 2010, pages 54 à 61.

[17] Cf. le chapitre « Les risques médicaux des grossesses pour autrui » de Nicole Athéa, dans Les marchés de la maternité.

Eliette Abécassis, Bébés à vendre, Editions Robert Laffont, 2018, pages 108-118 ; GPA ou l’abandon sur ordonnance, pages 63 à 79.

[18] Ainsi Mathieu Ceschin, candidat de l’émission de télé-réalité L’amour est dans le pré. (cf. Femme actuelle, Mathieu (“L’amour est dans le pré”) a rencontré la mère porteuse de son bébé et fait une mise au point importante, Lola Leger (20/04/2024) ou Télé Loisirs, “Un équivalent de 30 000 euros” : Mathieu Ceschin (L’amour est dans le pré) détaille le coût de sa GPA et dévoile la somme qu’il a versée à sa porteuse de vie, Agnès Frémiot (19/01/2025))

[19] Ce qui mène à des abus dans de nombreux pays : au Kenya en 2020, en Géorgie en 2025, etc.

[20] voir à ce sujet le chapitre « L’obsession génétique », pages 247 à 253 de l’ouvrage GPA – Le grand bluff.

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