Un scandale a éclaté dans un laboratoire d’isolement et de transplantation cellulaire (LITC) à Genève, qui se serait affranchi de certains protocoles éthiques.
Ce laboratoire transplante des cellules du pancréas à des diabétiques. Dans ce processus, il subsiste un surplus de ces cellules. Ainsi, au lieu de les jeter, le LITC les utilise à des fins de recherche, « comme partout dans le monde ».
Or, en Suisse, deux lois fédérales cadrent ce type de processus médical pour la recherche. D’une part, la loi fédérale sur la transplantation d’organes, de tissus et de cellules de 2007, impose « le consentement du donneur ». Et d’autre part, la loi fédérale relative à la recherche sur l’être humain de 2014, qui précise que « des prélèvements ‘minimaux’ de substances sur des dépouilles ou durant une transplantation peuvent être effectués sans consentement ».
Le médecin-chef du service de transplantation, qui est par ailleurs président de la Société européenne de transplantation d’organes, aurait utilisé sans le consentement des donneurs, ces cellules à des fins de recherche dès 2010, soit avant l’entrée en vigueur de la loi fédérale de 2014 qui l’autorise.
La Tricune de Genève (Sophie Davaris) 18/10/2016