La presse anglophone révèle un autre cas d’enfant présentant une maladie génétique abandonné à la naissance à sa mère porteuse par le couple commanditaire. La mère porteuse avait reçu deux embryons et a accouché de jumeaux.
A la naissance, lorsque les parents biologiques (le couple commanditaire) a découvert que la fille –Amy- était atteinte d’une maladie congénitale, a refusé de l’adopter. Après une réunion de médiation entre les deux couples, organisée par le Children and Family Court Advisory and Support Service, il a été convenu que la mère porteuse et son conjoint élèveraient la petite fille.
Cette affaire n’est pas sans rappeler celle de Gammy, enfant trismique abandonné par un couple d’Australiens à sa mère porteuse.
Note de Gènéthique.
Cette nouvelle affaire intervient en Angleterre, pays souvent pris en exemple par les partisans d’une GPA ” éthique “, en raison des encadrements stricts prévus et mis en pratique. Les contrats de GPA sont censés répondre aux questions essentielles : ” Dans quel cas la mère peut avorter ? Peut-elle s’y opposer si les parents le demandent ? Qui garde alors l’enfant ? ” (Cf. Synthèse Gènéthique du 21 août 2014).
Dans ce cas présent, une médiation a certes pu être menée, mais après coup. L’imprévu de la maladie et le brusque désistement des ” parents d’intention ” auront des conséquences non négligeables sur la vie de mère porteuse, de nature à mettre en cause l’existence d’une ” GPA éthique “. En effet, les encadrements prévus en Grande-Bretagne n’ont pas empêché que se produise une situation comparable à celle d’un pays jusqu’à présent peu règlementé en la matière, la Thaïlande.
Le Figaro 26/07/2014 – Daily Mail 26/08/2014