Officiellement, le choix du sexe des enfants à naître est condamné au Royaume-Uni. En pratique, pour les femmes remplissant les critères d’accès à la FIV, il est souvent possible. Après la fécondation in-vitro, les embryons passent le test du diagnostic préimplantatoire (DPI), et si plusieurs embryons sont implantables, les parents ont le droit, légalement dans ce cadre, de choisir le sexe du bébé qu’ils souhaitent transférer dans l’utérus maternel.
Cette sélection a un coût : chaque cycle de FIV coûte 5 000 £, sans compter les consultations, les tests et les médicaments. Pour le DPI, il faut compter 8 000 £, et même 10 000 £ si on ajoute les médicaments.
Mais la pratique reste très controversée, car c’est une « pente glissante » vers des «bébés sur-mesure ». Et, déplore le Dr Robert Gustofson, directeur médical du Centre de médecine reproductive du Colorado, ce n’est pas parce que c’est possible qu’il faut le faire. Car la sélection peut s’étendre à la couleur des yeux, à la taille… Le risque démographique, dans ces conditions, est réel avec la possibilité de modifier dangereusement la balance garçon-fille, surtout dans des pays comme la Chine ou l’Inde où les garçons sont mieux considérés. Et « comment un parent qui a payé des milliers pour une petite princesse se sentirait-il si sa fille s’avère être un garçon manqué ? ».
Aux Etats-Unis, aucune loi ne régit cette sélection, les centres de fertilité proposent cette option en toute légalité. Danielle Loyd, mannequin britannique déjà mère de quatre garçons, a déjà planifié sa cinquième grossesse avec un DPI aux USA. Elle ne tient pas à laisser ce bébé être le fruit du « hasard ». Elle justifie son choix par la grande « déception » de ses trois ainés à la naissance de leur petit frère.
The Sun, Josie Griffiths (25/06/2018)