Dans une question à la ministre de la Santé Roselyne Bachelot, publiée au Journal officiel du 2 octobre 2007, la député UMP Bérengère Poletti affirmait que la France détient un "triste record mondial" concernant la pratique de l’amniocentèse avec 1 femme enceinte sur 10 subissant ce diagnostic. Elle précisait que "le prélèvement du liquide amniotique à travers l’abdomen provoque 2 fausses couches d’enfants normaux pour une trisomie dépistée". Citant les recommandations de la Haute autorité de santé (HAS), elle demandait une diminution du nombre d’amniocentèses en adoptant un dépistage plus précoce. Elle évoquait une étude faite chez 20 000 femmes montrant qu’une prise de sang après l’échographie du 1er trimestre permet de détecter 80% des foetus trisomiques avec 5% d’amniocentèses au lieu de 15% lorsque la prise de sang est faite au 2e trimestre.
Dans sa réponse publiée le 13 juillet 2010, le ministère de la santé explique que deux arrêtés récents fixant les règles du dépistage de la trisomie 21, devraient faire passer le taux d’amniocentèses de 11% des grossesses à moins de 5%. Ces arrêtés du 23 juin 2009 fixent "les règles de bonnes pratiques en matière de dépistage et de diagnostic prénatals avec utilisation des marqueurs sériques maternels de la trisomie 21". Ils ont été modifiés par ceux du 19 février 2010 concernant "l’information, à la demande et au consentement de la femme enceinte à la réalisation d’une analyse portant sur les marqueurs sériques maternels et à la réalisation du prélèvement et des analyses en vue d’établir un diagnostic prénatal in utero" (Cf. Synthèse de presse du 3/03/10). Ces arrêtés font suite aux recommandations de la HAS de juin 2007 qui "reposent sur des arguments cliniques d’efficacité et de sécurité ainsi que sur des arguments économiques, d’acceptabilité et de préférence des femmes".
Santelog.com 26/07/10 – Infosbebes.com 26/07/10 – Gènéthique
