Depuis le début de l’année 2018, l’Agence de Biomédecine constate « une baisse sensible dans certaines régions du prélèvement [d’organes], alors même qu’il n’existe pas d’augmentation du taux de refus ». Le professeur Olivier Bastien, responsable du prélèvement et des greffes à l’ABM qualifie cette baisse de « trou d’air » : la prévision annuelle du nombre de donneurs prélevés s’établit à 1882 donneurs contre 1930 attendus. « Quarante donneurs en moins, cela peut faire 150 greffes en moins », observe le professeur Bastien. Il cite plusieurs causes probables : « l’épisode grippal qui a mobilisé l’hôpital en début d’année », « des tensions dans l’organisation des hôpitaux » qui ont pu jouer sur la capacité des hôpitaux à opérer ; il accuse également « la tentation du repli dans la société dans son ensemble ».
Après avoir alerté les pouvoirs publics, l’ABM relance ses campagnes grand public en faveur du don, à la fois du don de son vivant et du don post mortem.
AFP (02/10/2018)