Le 4 décembre est paru un rapport de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) dédié à l’intelligence artificielle (IA). Intitulé « ChatGPT, et après ? Bilan et perspectives de l’intelligence artificielle », ce rapport est issu de la saisine de l’OPECST par l’Assemblée nationale et le Sénat en juillet 2023.
Le député Alexandre Sabatou (RN), le sénateur Patrick Chaize (LR) et la sénatrice Corinne Narassiguin (PS), auteurs du rapport, interpellent le Gouvernement : « Plutôt que d’annoncer une stratégie sans objectif, sans gouvernance et sans outil de suivi », c’est « une véritable politique publique de l’IA » qui est nécessaire, dotée de moyens. Ils souhaitent que l’Exécutif aille « plus loin » et l’invitent à « définir un pilotage stratégique de la politique publique de l’intelligence artificielle au plus haut niveau avec une coordination interministérielle ».
18 recommandations
Long de plus de 300 pages, le rapport formule 18 recommandations. Parmi elles, « le développement d’une filière française ou européenne autonome sur l’ensemble de la chaîne de valeur de l’intelligence artificielle » ou encore « le lancement de grands programmes de formation à l’IA à destination des scolaires, actifs et du grand public ». Les auteurs du rapport jugent indispensable de « démystifier l’intelligence artificielle ». Selon eux, elle serait victime de « représentations catastrophiques » propagées par le cinéma et la science-fiction.
Les parlementaires font part en outre de « recommandations spécifiques » pour le sommet de l’intelligence artificielle organisé par le Gouvernement les 10 et 11 février prochains à Paris. En effet, « il faut profiter du sommet pour annoncer le lancement d’un grand programme européen de coopération en IA », considèrent-ils. Une démarche envisagée depuis 2017 qui pourrait rassembler « au moins la France, l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Italie et l’Espagne ». En outre, cet évènement pourrait être l’occasion d’envisager la création d’une « institution spécialisée sous l’égide de l’ONU ». L’idée étant que cette institution ait des compétences allant de « la coordination internationale de la régulation de l’IA à la lutte contre la fracture numérique mondiale ».
Source : The Epoch Times avec AFP (04/12/2024)