La start-up australienne Life Whisperer a développé une méthode de sélection des embryons humains préimplantatoire basée sur le deep-learning et l’intelligence artificielle. Leur but est de proposer une application cloud aux cliniques de fertilité pour trier les embryons issus de FIV avant l’implantation.
Les docteurs Don et Michelle Perugini ont mis au point cette technique car ils estiment qu’actuellement, les taux de réussite de FIV sont trop limités et que la sélection préimplantatoire est trop dépendante de l’œil de l’embryologiste. Ils pensent que « l’intelligence artificielle pourrait faire mieux que les cliniciens humains dans la sélection d’embryons viables ».
Un premier accord commercial avec une clinique de fertilité leur a permis d’accéder « à des milliers d’images d’embryons qu’elle utilise pour entraîner et valider ses techniques d’analyse d’image ». Ils ont ainsi développé des algorithmes capables d’identifier les « caractéristiques importantes » de l’embryon, marqueurs de sa « viabilité » : « Le système sait quels résultats ont été obtenus avec ces embryons, identifie de nouvelles caractéristiques et les classe pour proposer une modèle de sélection pertinent », explique le docteur Perugini.
A terme, la start up veut vendre sa technologie aux cliniques de fertilité « sous forme d’application cloud (…) [qui leur permettra] d’obtenir un diagnostic instantané basé sur un modèle validé et éprouvé ». L’entreprise envisage également de « décliner sa technologie pour d’autres applications de diagnostic ».
Le Monde informatique, George Nott (20/09/2017)