Il était déjà connu que les grossesses issues de FIV présentent un risque plus élevé de complications[1]. Une nouvelle étude montre que des tentatives répétées de FIV entrainent un risque plus élevé de complications lors de la grossesse, mettant en jeu notamment le placenta. Un fait qui peut s’expliquer par un problème de santé non diagnostiqué avant le début de parcours de PMA, ou par les interventions répétées sur l’utérus lors des tentatives de FIV, ou encore par des traitements de plus en plus « agressifs » au fur et à mesure des tentatives.
Pour en arriver à cette conclusion, une équipe de Boston a examiné les placentas de plus de 400 femmes ayant accouché après une FIV. Selon qu’elles étaient enceintes de leur premier cycle de FIV, deuxième cycle ou plus, elles présentaient un placenta plus inflammatoire[2] et un cordon ombilical anormal.
Les résultats de cette étude ont été annoncés lors du congrès de la société européenne de reproduction humaine et d’embryologie qui se tient à Vienne. Mais pour d’autres médecins, au contraire c’est l’inflammation du placenta qui est à l’origine des échecs répétées de FIV. « La question est de savoir quelle est la poule et quel est l’œuf ».
Lors de ce même congrès, d’autres études ont été présentées, dont l’une qui montre que l’âge paternel influe le taux de réussite des FIV : après 51 ans, le taux de réussite diminue. Une conclusion qui justifie « un message de santé publique pour que les hommes ne retardent pas la paternité »[3]. Cette étude, observationnelle, n’a pas donné d’explications, mais les chercheurs estiment que la qualité du sperme est en cause.
[1] Cf. Les femmes qui font une FIV augmentent de 40 % leur risque d’avoir une complication grave à l’accouchement ; PMA : le prix à payer[2] Une inflammation du placenta peut provoquer une naissance prématurée.
New scientist (26/06/2019) – Several IVF attempts can signal higher risk for any eventual pregnancy
Medical press (26/06/2019) – Paternal age over 51 years reduces success rate in IVF and ICSI