Dans quelques semaines, le Parlement britannique décidera si oui ou non la Grande-Bretagne devient le premier pays au monde à autoriser la FIV à trois parents. L’autorité britannique de régulation en matière d’embryologie et de fécondité humaine s’est déclarée favorable à cette pratique en juin dernier (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 6 juin 2014), et par la suite, le gouvernement a lui aussi donné son aval (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 23 juillet 2014).
Mais en s’appuyant sur de récentes études, un article publié sur le site Newscientist appelle à la prudence.
Pour les partisans de la pratique, le nom “FIV à trois parents” est trompeur : “les mitochondries et leurs génomes sont purement fonctionnelles, limitées à la production d’énergie et n’exercent aucune influence sur l’apparence, la personnalité, l’intelligence ou autres attributs “. Mais il semble que l’influence des mitochondries ait finalement été largement sous-estimée précise Newscientist. En effet, de récentes recherches soulignent que les mitochondries jouent un rôle clé dans certains des aspects les plus importants de la vie humaine. Une pratique éthiquement inquiétante donc, les enfants conçus de cette manière hériteraient des traits essentiels de trois personnes. Par conséquent, mentionne le Newscientist, il faut de toute urgence que l’ensemble des questions soulevées par la FIV à trois parents soient portées et débattues devant le Parlement avant toute prise de décision.
Newscientist.com 18/09/2014