Fin de vie: une thérapie pour les nouveaux-nés

Publié le 9 Avr, 2013

 Interviewée par Zenit, le docteur Elvira Parravicini, assistante à la clinique pédiatrique de la Columbia University de New York, est “fondatrice d’un service hospitalier spécialisé dans le confort et les soins à apporter aux bébés qui n’ont aucune chance de survie“. Elle précise qu’en phase terminale, un accompagnement existe pour les nouveaux-nés. Aujourd’hui, le diagnostic prénatal permettant de déterminer les chances de survie d’un nouveau-né se fait “sur l’identification des problèmes présents dans le foetus pour éviter qu’il naisse” déplore-t-elle. Or, “ceci va contre la raison pour laquelle la médecine est née, c’est-à-dire: aider celui qui demande de l’aide“. 

La “comfort care”, du nom de la thérapie que le Dr Parravicini applique à ces enfants depuis 2006, “consiste à leur apporter du confort, à rendre leur fin de vie plus douce et pleine d’amour. Nous veillons à leur garantir des conditions de confort, en les laissant dans les bras de leurs parents, afin qu’ils se sentent aimés et restent au chaud. Nous leur donnons à manger ou garantissons un minimum d’hydratation, afin qu’ils ne souffrent ni de faim ni de soif. Et puis nous traitons la douleur“. Car pour le médecin en néonatalogie, “on peut faire beaucoup de chose pour […] aider ces enfants”, contrairement à ce qui peut être dit, souligne-t-elle. “Il suffit d’être attentif à leurs besoins très personnels“. 

Les enfants bénéficiaires de ces soins sont ceux atteints de maladies dites de “life-limiting”, c’est-à-dire dans “les cas où la médecine n’est pas en mesure de les guérir ou de prolonger leur vie“. Cela concerne également “les enfants traités sur une longue durée, en thérapie intensive, qui ont subi des interventions et sont en fin de vie“. Car si la médecine ne peut les guérir, le médecin en néonatalogie précise qu’il est cependant possible de “faire beaucoup pour rendre leur courte vie agréable et pleine d’amour“. Et cette thérapie n’est pas de l’acharnement thérapeutique, tient-elle à préciser: “nous soutenons une vie qui est donnée et que nous suivons jusqu’au bout.
 

 Zenit.org (Anna Fusina – Océane Le Gall) 08/04/2013

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