A la suite de la convention citoyenne qui a rendu son rapport en avril dernier (cf. Fin de vie : La Convention citoyenne rend sa copie), les participants ont souhaité continuer à exister dans le débat. Deux associations avec une vision différente ont été fondées par les conventionnels.
La première fut créée dès la fin du mois d’avril. Nommé « Les 184 », elle rassemble aujourd’hui 70 membres dont l’objectif est de faire connaître leur travail aux élus et notamment à la commission des lois et aux parlementaires. Ils ont également participé à plusieurs débats dans des Ceser (Conseil économique, social et environnemental régional). La direction du cercle « liens avec les élus » de l’association a été confiée à Marc-Olivier Strauss-Kahn, le frère de Dominique Strauss-Kahn, ex-directeur général des études et des relations internationales à la Banque de France, qui a participé à la convention citoyenne .
Constatant que « ce sont les citoyens avec l’opinion la plus extrême sur la fin de vie qui prennent le pouvoir dans la première association », 23 conventionnels opposés à l’euthanasie et au suicide assisté ont créé en juillet une seconde association : « 184 conventionnels pour une faim de vie ». «La promesse initiale de représentativité n’est pas respectée et il est difficile de faire passer un message car le “livrable” est un fourre-tout de toutes les opinions» juge Micha J., membre de l’association. « L’idée que la convention citoyenne s’est rassemblée sur l’aide active à mourir est un faux-semblant. Ce n’est qu’une partie de notre rapport. La vraie unanimité était sur le nécessaire développement des soins palliatifs et la meilleure connaissance de la loi actuelle sur la fin de vie » insiste Volcy G., un des fondateurs de l’association. Concrètement, les « 184 conventionnels pour une faim de vie » ont prévu une opération nationale de tractage les 13, 14 et 15 octobre et ils souhaitent mettre en place une ligne d’écoute.
Source : Le Figaro, Agnès Leclair (20/09/2023) – Photo : iStock