Fin de vie : quelle information ?

28 Nov, 2022

Le tirage au sort des citoyens devant participer à la Convention citoyenne sur la fin de vie est en cours. 150 personnes censées représenter la population française et donner leur avis sur l’opportunité de réviser la loi. Mais pour donner son avis, encore faut-il savoir de quoi on parle. Ainsi la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP) les a invitées à venir là où on prend soin des patients en fin de vie, proposant « une immersion d’un ou deux jours dans une structure de soins palliatifs » (cf. Convention citoyenne sur la fin de vie : le CESE se dote d”un “comité de gouvernance”).

Cet appel est pour le moment resté sans réponse. Le CESE, en charge de l’organisation de la convention y donnera-t-il une suite favorable ? Ou se contentera-t-il de recommander la consultation du site officiel Vie-publique.fr ? Sur ce site « au cœur du débat public », un « éclairage » intitulé « Bioéthique : quelle prise en charge de la fin de vie ? » est proposé. Mis à jour il y a un peu moins de 15 jours, aucune mention de la SFAP n’y apparaît. A l’inverse, la parole est donnée par deux fois à l’association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD). Un « deux poids deux mesures » dénoncé par le Dr Estelle Destrée, praticien hospitalier spécialisé en médecine palliative[1].

« L’agenda politique est-il supérieur à l’intérêt des malades ?, interroge-t-elle. Où se place le curseur de la dignité ? » Des questions pour lesquelles les soignants, et les patients, attendent des réponses.

[1] La mort programmée des soins palliatifs ? (27/11/2022)

Photo : Pixabay

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