Une promesse de campagne et trois ans de consultations plus tard, les propositions pour une nouvelle loi sur la fin de vie arrivent en débat devant l’Assemblée nationale, avant un vote au printemps. La question de la fin de vie et du droit au suicide assisté revient à intervalles réguliers en France. Ce mercredi, les dernières propositions du rapport des députés Leonetti et Claeys seront débattues une première fois à l’Assemblée. Manuel Valls doit introduire le débat dans l’hémicycle. A sa suite, les orateurs des différents groupes politiques prendront la parole.
La semaine dernière, Jean-Luc Romero était auprès de Jean Mercier, 87 ans, poursuivi pour avoir, en 2011, apporté à sa femme, atteinte d’une maladie incurable, un verre d’eau et ses médicaments, qu’elle a tous avalés. Après avoir bénéficié d’un non-lieu pour homicide volontaire, il est poursuivi pour non-assistance à personne en danger. Le débat est sans fin. « Car la loi est mal faite », tacle Jean-Luc Romero. « Même les pays, comme la Belgique, où l’on a tenté de résoudre la question de la fin de vie une bonne fois pour toutes, la retravaillent », lui répond Jean Leonetti. Vincent Lambert attend toujours d’être fixé sur son sort. Après bientôt deux ans de procédure.
Ce mercredi, quatre membres d’« Entente parlementaire pour la famille » prendront la parole (Xavier Breton, Philippe Gosselin, Jean-Frédéric Poisson et François de Mazières), ainsi que Bernard Debré, qui veulent s’en tenir à la loi Leonetti et prônent plutôt un développement des soins palliatifs.
Paris Normandie (19/01/2015)