Samedi dernier, alors qu’il recevait une délégation de quelques dizaines d’élus français [1], le Pape les a interpellés au sujet du texte relatif à l’« aide à mourir » qui doit revenir devant les députés au mois de février prochain (cf. Michel Barnier compte reprendre le projet de loi sur l’« aide à mourir » pour « gagner du temps »). L’évêque de Rome les a enjoints d’apporter leur « contribution » au débat, afin « qu’il soit conduit en vérité ».
Au lendemain du vote par la chambre des Communes d’une proposition de loi visant à autoriser le suicide assisté (cf. Fin de vie au Royaume-Uni : le doigt dans l’engrenage ?), le Pape a insisté sur la nécessité d’« accompagner la vie jusqu’à sa fin naturelle par un développement plus ample des soins palliatifs ». « Les personnes en fin de vie, vous le savez, ont besoin d’être accompagnées par des soignants fidèles à leur vocation, laquelle est de procurer des soins et du soulagement faute de ne pouvoir toujours guérir », a-t-il rappelé.
Le 23 septembre 2023, sur le vol de retour de son voyage à Marseille, le Pape François s’était déjà fermement exprimé contre « une forme hideuse de compassion » (cf. Fin de vie : la mise en garde du Pape contre une « euthanasie humaniste »). « On ne joue pas avec la vie. Qu’il s’agisse de la loi interdisant à un enfant de grandir dans le ventre de sa mère ou de la loi sur l’euthanasie en cas de maladie ou de vieillesse. »
[1] Le groupe d’élus constitué de sénateurs, députés, maires et membres de conseils municipaux, catholiques ou de « culture chrétienne », était venu effectuer « une démarche personnelle ».
Sources : Vatican news, Delphine Allaire (30/11/2024) ; Aleteia (30/11/2024) ; Le JDD, Thibault Jeannin (01/12/2024)