Au cours du débat sur la fin de vie médicalisée qui s’est déroulé au Sénat hier, 13 février, à la suite du dépôt d’une proposition de loi par des sénateurs écologistes (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 07/02/2014), la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a fait part de la “volonté du gouvernement d’avancer rapidement sur la question” en annonçant un projet de loi “avant la fin de l’été“.
Serait-elle sous la pression de certains sénateurs? Par un vote à main levé la majorité des sénateurs présents a voté la motion de renvoi en commission des affaires sociales pour attendre le texte du gouvernement qui permettrait “de travailler tous ensemble et paisiblement“. Mais le sénateur écologiste et rapporteur de la proposition de loi, Monsieur Desessard, a tout de même précisé: “Si un projet de loi ne se profile pas en juin, la commission des affaires sociales déposera une nouvelle proposition de loi“.
A ce jour, ce sont près de 7 propositions de loi qui ont été déposées au Sénat, portées par près de 105 parlementaires sur ce sujet. Le sénateur PS Jean-Pierre Godefroy a également fait part de “la volonté des parlementaires de faire évoluer la législation“: “Nous sommes déterminés à traiter les insuffisances de notre loi actuelle” a-t-il précisé.
Prenant la parole au nom de l’UMP, Gérard Dériot a été le seul a affirmé : “je suis convaincu que la médecine n’est pas là pour tuer“, précisant que l’UMP s’oppose à toute légalisation de l’euthanasie qu’elle soit passive ou active.
Depuis son élection, François Hollande n’a pas manqué de rappeler qu’il souhaitait légiférer sur cette question, sans toutefois parler ouvertement “d’ euthanasie” ou de “suicide assisté”. Le président de la République souhaite avancer “sans polémique, sans division“.
Le Figaro (Agnès Leclair) 14/02/2014