Bernard Romefort répond dans le courrier des lecteurs du quotidien La Croix à un éditorial de Dominique Quinio sur le projet de loi sur la fin de vie qui appelait à "clarifier les mots et les pensées...".
C‘est pourquoi il revient sur une phrase de l’edito "L’affaire Humbert, du nom de ce jeune homme… que sa mère avait décidé d’aider à mourir" en expliquant qu’au lieu de "aider à mourir", il aurait mieux fallu écrire "faire mourir" ou "tuer", car tel est l’acte.
L‘enjeu de l’accompagnement en fin de vie est-il "aider une personne en fin de vie à mourir, ou à vivre, à investir autant que possible ses derniers instants de vie" ?
Travailleur dans une unité de soins palliatifs, il déplore l’utilisation du terme "mourant". Face à une personne en fin de vie, on ne se demande pas "si, quand, comment elle va mourir" mais plutôt on se soucie de l’instant présent "soufre-t-elle, a-t-elle un désir, un projet ?".
La Croix (courrier des lecteurs) 30/09/04