Dans un essai documenté et facile d’accès, Maroun Badr, docteur en bioéthique, explore la question de la parentalité et de la filiation, à l’heure de la « PMA pour toutes »[1]. Est-il réellement question d’égalité ? La filiation peut-elle se passer de la dimension biologique sans devenir désincarnée ? Ne fait-on pas face à un « mensonge » qui passe par pertes et profits l’« intérêt supérieur de l’enfant » ?
Maroun Badr aborde ces questions avec une éthique résolument personnaliste. « La personne humaine est divisée comme une machine dont on utilise les parties nécessaires à la procréation au moment désiré », dénonce-t-il. Or « la personne n’est personne qu’en sa totalité ».
« Une éthique de la responsabilité est nécessaire, notamment quand il s’agit de l’enfance », souligne Maroun Badr. Alors que les pressions se font toujours plus fortes en faveur de la légalisation de la GPA, « nouvelle frontière de la liberté-égalité », cet essai apporte un éclairage précieux.
Editeur : Les Impliqués
Date de parution : 07/09/2022
Nombre de pages : 132
[1] L’auteur la distingue de la PMA destinée à pallier l’infertilité d’un couple hétérosexuel, bien que cette pratique soulève également des problèmes éthiques.