La revue scientifique American Journal of Human Genetics de septembre 2004 publie les travaux des chercheurs du Murdoch Childrens Research Institute (Australie) sur la prévalence du syndrome de Wiedemann-Beckwith (SWB) chez les enfants nés par fécondation in vitro *.
Cette maladie est due à un trouble du développement foetal. Au cours du développement du foetus, certains gènes s’expriment de manière spécifique selon qu’ils viennent du père ou de la mère, c’est l’ "empreinte génétique parentale". Ce sont, notamment, des erreurs d’expression des gènes à ce moment du développement du foetus, qui sont à l’origine du syndrome SWB.
En janvier 2003 (cf. revue de presse du 16/01/03), une étude britannique montrait que sur 149 enfants affectés par le SWB, 4% étaient nés par FIV ou ICSI comparé à 1% environ dans la population générale.
Cette fois-ci, sur les 37 bébés atteints du SWB examinés par les médecins australiens, 4 étaient nés par fécondation in vitro. Si dans la population générale, 1 enfant sur 36 000 naît atteint du SWB, le rapport est de 1 sur 4000 chez les enfants conçus par fécondation in vitro, selon l’équipe australienne.
Le Pr Jane Halliday, qui dirige ces travaux, explique que ces recherches s’ajoutent aux informations qui devraient être disponibles aux couples intéressés par l’assistance médicale à la procréation. Il serait probable que les gamètes des personnes ayant des problèmes de stérilité soient plus susceptibles de développer des erreurs génétiques.
* Beckwith-Wiedemann Syndrome and IVF: A Case-Control Study by Jane Halliday, Kay Oke, Sue Breheny, Elizabeth Algar, and David J. Amor
Bionews 16/08/04 – BBCnews 14/08/04