En Autriche, une simple pétition a fédéré tout le pays. Portée par trois femmes, Carina Marie Eder, Petra Plonner et Marie-Louise Schütz, un projet d’initiative citoyenne parlementaire, #fairändern, qu’on peut traduire « juste changement », a été lancé pour « promouvoir l’équité pour les femmes enceintes et leurs enfants ». Derrière ce hashtag, la pétition demande au gouvernement de :
- Publier des statistiques officielles sur l’avortement. En effet, l’Autriche est l’un des seuls pays d’Europe à ne disposer que d’ « estimations ».
- Réaliser une étude scientifique pour identifier les motivations réelles qui poussent à l’avortement.
- Offrir aux femmes fragilisées des soutiens juridiques, financiers et psychosociaux lorsqu’elles sont confrontées à une grossesse non-planifiée.
- Proposer des services de soutien aux parents d’enfants porteurs de handicap, à naître ou déjà nés.
- Instaurer un délai de réflexion de trois jours avant l’avortement, comme pour de nombreuses autres interventions chirurgicales.
Par ailleurs, le collectif va lancer une campagne d’information « sur les possibilités de confier l’enfant à l’adoption » comme « alternative à l’avortement », dans un pays où les parents en attente d’adoption sont nombreux.
#fairändern réclame aussi une abolition de l’ « indication eugénique figurant dans la loi », pointant la « discrimination » qui permet d’avorter un bébé jusqu’au terme de la grossesse s’il est porteur de handicap.
« #fairändern n’est pas seulement une question d’améliorations juridiques et sociales, mais une initiative citoyenne qui cherche à créer un climat social global en accueillant les femmes enceintes et leurs familles et en voyant les enfants comme l’avenir de la société », explique Petra Plonner, vice-présidente de #fairändern.
Institut Européen de Bioéthique (21/03/2019)