Le Père Alain Bandelier fait remarquer que l’incapacité de l’homme contemporain à assumer la mort témoigne “au fond de la même fragilité, de la même angoisse” que celle à assumer la souffrance. “L’idée et la réalité de la mort lui étant insupportables, il essaie d’y échapper en prolongeant la vie à tout prix (…). Mais l’expérience de la vieillesse, de la maladie, de la faiblesse lui étant également insupportable, il essaie d’y échapper en hâtant la mort“.
Il interroge ainsi le lecteur : “n’est-ce pas ce sentiment de solitude qui rend la mort et la souffrance si insupportables ?“. Pour lui, la réponse est “tout simplement, la présence. Trop de personnes souffrent et meurent sans une parole d’espérance, un geste de tendresse, un regard“.
Famille Chrétienne n°1279 (20-26 juillet 2002)