Alors que le professeur Hwang vient de porter plainte contre l’Université nationale de Séoul qui l’a renvoyé après la découverte de sa fraude, la communauté scientifique sud-coréenne se remet en cause.
Cette affaire est d’autant plus délicate "que pendant des années le gouvernement lui a donné des millions de dollars pour financer ses recherches et faire briller la Corée du Sud sur la scène internationale", a expliqué au journal La Croix, un scientifique européen d’un grand laboratoire de recherche basé à Séoul. " Mais en fraudant sur les résultats, le professeur Hwang a entrainé avec lui le gouvernement qui se sent lui aussi coupable et complice."
La portée internationale du scandale a favorisé une véritable prise de conscience. "Face au scandale, le gouvernement a fait le ménage dans ses centres de recherche." "Il n’a pas encore donné de nouvelles directives susceptibles de relancer les travaux sur les cellules souches." Un énorme travail de réflexion sur l’éthique dans la recherche est en train de s’opérer en Corée du Sud. "Le ver était dans le fruit ", a reconnu une spécialiste, " et pas seulement dans le service du professeur Hwang".
La Croix (Dorian Malovic) 01/12/06