Avec les récentes décisions rendues dans le cadre des affaires Lambert et Bonnemaison, le monde médical est désorienté. Elles sèment le trouble dans les équipes médicales et suscitent l’incompréhension autour de l’interprétation de la loi Léonetti.
Mercredi dernier, dans l’affaire Bonnemaison, le procureur général annonçait que le parquet faisait appel de l’acquittement du médecin urgentiste (Cf Synthèse de presse Gènéthique du jeudi 3 juillet 2014). Une décision à la suite de laquelle de nombreux médecins ont fait part de leur “soulagement” : “Ce qui est très perturbant, ce n’est pas l’acquittement de cet homme en particulier, c’est le fait que la transgression de l’interdit fondamental, ‘tu ne tueras point’, soit acceptée par les jurés”, explique Olivier Jonquet, réanimateur au CHRU de Montpellier.
Louis Puybasset, chef du service de neuroréanimation chirurgicale à la Pitié-Salpétrière (Paris) estime que le verdict rendu dans le cadre de l’affaire Bonnemaison est “un verdict de compassion, qui protège l’enfant du pays, mais ce n’est pas médicalement raisonnable. Cela dit bien la confusion dans l’esprit des gens sur ces questions très pointues. C’est un très mauvais signal envoyé sur la toute-puissance médicale”.
La Croix (Flore Thomasset) 07/07/2014 – Le Figaro (Delphine de Mallevoüe) 07/07/2014 – Legeneraliste.fr